Auteur Bremond-Gignac D.

Service d’Ophtalmologie de l’Hôpital Universitaire Necker Enfants-Malades, Université Paris V René Descartes, INSERM UMRS 1138 Team 17, Université Sorbonne Paris Cité, PARIS.

Compte rendu 21es JIRP
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Le développement visuel de l’enfant s’effectue progressivement après la naissance. Celui-ci suit des étapes qui peuvent varier selon les enfants mais dans des limites “dites normales”. Les nourrissons naissent avec un système visuel immature qui se développe rapidement au cours de la première année de la vie, se poursuit jusqu’à l’âge de 10 ans et même au-delà avec la maturation des saccades oculaires. Selon les études de l’Inserm et de l’AsnaV, environ 20 % des enfants de moins de 6 ans présentent une anomalie visuelle. Les anomalies de réfraction sont très nettement les plus fréquentes. À la naissance, le nouveau-­né présente une vision évaluable à environ 1/20e. Le risque visuel est majeur chez l’enfant prématuré et nécessite des contrôles plus rapprochés. Le dépistage visuel est donc essentiel pour mettre en évidence les éventuelles anomalies de réfraction que sont l’hypermétropie, l’astigmatisme et la myopie.

Dossier : Dépistages
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Le dépistage des anomalies visuelles est essentiel du fait de leur prévalence élevée (20 %). Ces anomalies sont constituées essentiellement de troubles de la réfraction. Le dépistage précoce est aussi indispensable pour prévenir l’amblyopie et le strabisme. L’examen clinique est systématiquement accompagné d’un interrogatoire des parents. Il recherchera les facteurs de risque et les antécédents. Le carnet de santé prévoit un dépistage visuel lors de la première semaine de vie puis à 2 mois, 4 mois, 9 mois, 2 ans et 3 ans.
L’examen commence par l’observation clinique du comportement visuel de l’enfant. L’éclairage
recherche le réflexe photomoteur, évalue la lueur pupillaire en recherchant des troubles des milieux transparents comme une leucocorie. L’occlusion alternée recherche une amblyopie. Plusieurs outils sont utilisés comme le test de l’œil de bœuf, les tests d’acuité visuelle après 2 ans, les lunettes à secteurs, le stéréotest de Lang, les photoscreeners.
Devant des doutes sur l’existence d’un strabisme ou d’une amblyopie, l’enfant est adressé à un ophtalmologiste ou un orthoptiste dans un premier temps. L’enfant doit être adressé en urgence à l’ophtalmologiste devant une leucocorie ou une cornée trouble.

Revues générales
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Le développement du système visuel est inachevé à la naissance, et sa maturation se poursuit pendant les premières années de vie. Durant cette période, la détection et prise en charge précoce de troubles visuels permet de prévenir des altérations permanentes à l’âge adulte. Des tests simples permettront au pédiatre d’identifier les enfants à risques ou suspects de pathologie oculaire afin de les adresser précocement vers un ophtalmologiste pédiatrique. Des signes comme la leucocorie ou le strabisme peuvent être associés à des pathologiques organiques sévères nécessitant un traitement sans délai.

Revues générales
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Les conjonctivites de l’enfant constituent une pathologie fréquente. Les germes responsables les plus fréquents sont des bactéries Gram+ et l’Hæmophilus influenzæ. Certaines conjoncti-vites purulentes sont d’origine virale.
La plupart des antibiotiques en collyre sont prescrits empiriquement, sans prélèvement bacté-rien. L’œil rouge et les sécrétions permettent d’établir le diagnostic. Chez le nouveau-né, les conjonctivites à Chlamydia, à gonocoques et à herpès virus sont à craindre et nécessitent un traitement rapide et adapté. La conjonctivite de stase due à une imperforation du conduit la-crymo-nasal sera traitée par une ouverture du canal, et l’enfant doit être vu en consultation d’ophtalmologie avant l’âge de 6 mois.
Au moindre doute, le pédiatre devra adresser l’enfant pour une consultation ophtalmologique pour dépister les complications cornéennes (kératite ou abcès).