Revues générales

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Une otorrhée purulente est plutôt fréquente chez l’enfant, la plupart du temps causée par une otite moyenne aiguë perforée, dont le traitement est bien codifié. L’aspiration du pus est utile pour améliorer l’efficacité des gouttes ou pour lever un doute diagnostique, mais elle nécessite une instrumentation et une expérience spécifiques. La très grande majorité des diagnostics peuvent cependant être faits avec quelques éléments cliniques simples et à l’otoscope.

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La déficience intellectuelle (DI) fait partie des troubles du neurodéveloppement et concerne environ 1-2 % des enfants. La réalisation d’analyses génétiques constitue une étape importante dans la démarche étiologique d’une DI, et le séquençage haut débit (SHD) de génome est un examen de choix compte tenu de la grande hétérogénéité clinique et génétique (> 700 gènes impliqués) de la DI. Grâce au Plan France Médecine Génomique (PFMG) 2025 et l’introduction du SHD de génome dans le parcours de soin des patients atteints de DI, un diagnostic génétique est désormais posé chez plus de la moitié d’entre eux. Le diagnostic génétique dans la DI est d’une utilité majeure, car il permet de nommer la maladie, améliorer la prise en charge médicale, préciser la trajectoire développementale et le pronostic, et proposer un conseil génétique adapté à la famille.

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En période néonatale, les pathologies dermatologiques sont sources d’inquiétude pour les soignants et les parents et représentent un enjeu diagnostic. Les dermatoses néonatales les plus fréquentes sont bénignes. Le dermatologue doit savoir les identifier pour adapter au mieux la prise en charge. L’objet de cet article est de rappeler les principaux diagnostics des dermatoses néonatales et leur spécificité.

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Les troubles oculomoteurs de l’enfant, pouvant être définis comme un défaut d’alignement des axes visuels, sont soit en rapport avec un strabisme, une des pathologies oculaires de l’enfant les plus fréquentes, soit liés à une pathologie cérébrale, musculaire ou de la jonction neuro-musculaire. Quelle que soit leur origine anatomique, ils peuvent apparaître dans les premiers mois de vie et être considérés comme congénitaux, ou après l’âge de 6 mois et être infantiles ou acquis.
La rapidité d’installation, l’observation de l’enfant, l’examen ophtalmologique et un examen oculo­moteur poussé orientent le diagnostic. Le diagnostic différentiel entre les désordres dysinnervationnels des nerfs crâniens et les paralysies oculomotrices est parfois difficile, et une imagerie cérébrale et orbitaire est nécessaire devant toute suspicion de pathologie neurologique.

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L’étude LARMES, conduite chez 898 nourrissons âgés de 6 mois au plus, vus en consultation de ville pour pleurs jugés excessifs par les parents, a montré que, dans 84 % des cas, les médecins en avaient confirmé le caractère excessif. L’impact sur les parents était important : parents soucieux, vie quotidienne et/ou sommeil perturbés, surtout en cas de pleurs excessifs confirmés par les médecins. La prise en charge de ces pleurs reposait avant tout sur la réassurance et les conseils aux parents (97 %), la préconisation d’une formule infantile (66 %) et/ou la prescription d’un traitement pharmacologique (57 %). La préconisation d’une formule infantile ou d’un traitement était plus fréquente en cas de pleurs excessifs confirmés.

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Les traitements non médicamenteux sont prescrits en première intention chez les enfants qui régurgitent. Rares sont ceux qui ont démontré leur intérêt, certains n’ont qu’une efficacité empirique et beaucoup sont inutiles. L’utilisation d’une formule épaissie diminue significativement les régurgitations. Le fractionnement des repas est empiriquement efficace seulement lorsque les volumes de lait ingérés sont importants. La prescription d’un hydrolysat de protéines du lait de vache ou de protéines de riz permet de guérir des régurgitations dues à une allergie aux protéines du lait de vache. En revanche, ni la surélévation de la tête, ni le fractionnement systématique des repas, ni l’exclusion de certains aliments, ni la prescription d’une formule non épaissie contenant des biotiques seuls n’ont d’intérêt. La réassurance des parents au sujet de la bénignité des régurgitations est probablement le meilleur traitement non médicamenteux.

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Avant tout traitement, l’orthodontiste évalue la malocclusion de son patient qui peut être due à des malpositions dentaires et/ou des dysmorphoses crâniofaciales. Cette évaluation se fait à l’aide de deux classifications : la classification dentaire d’Angle qui décrit les rapports dentaires dans le sens sagittal et la classification squelettique de Ballard qui décrit le rapport des bases osseuses, maxillaire et mandibule, également dans le sens sagittal.

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Le goût est un processus sensoriel complexe impliquant bien plus que le système gustatif. Tous les sens vont avoir un impact sur l’appréciation d’une saveur ou d’un aliment. En anténatal, le fœtus pourrait déjà être sensibilisé à certaines saveurs selon l’alimentation maternelle consommée. De même, un enfant allaité serait exposé dans les premiers mois de vie à une plus grande diversité de saveur par rapport à l’enfant recevant un lait infantile, ce qui pourrait favoriser la consommation de certains aliments ultérieurement. Il semble également exister une fenêtre de tolérance précoce, avant l’âge de 3,5 mois pour accepter le goût de certains laits infantiles comme les hydrolysats poussés de protéines de lait de vache. Par ailleurs, l’utilisation précoce de ces formules favoriserait l’appréciation de la saveur amère plus tard dans l’enfance. Mais de façon générale, plusieurs études ont montré que l’on pouvait favoriser l’acception d’un aliment chez l’enfant en lui proposant de façon répétée, mais pas modifier son attrait pour une saveur en général. Par ailleurs, l’appréciation des saveurs sucrées et amères dépend de polymorphismes génétiques.

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Les prick tests (PT) sont des examens de réalisation courante en allergologie, en pratique hospitalière et privée. Ils sont faciles à réaliser, indolores et fiables. Ils peuvent être effectués chez les jeunes nourrissons, pour autant que la peau réagisse aux témoins positifs et ne réagisse pas au témoin négatif (glycérine) ce qui indiquerait un dermographisme empêchant leur interprétation. Plus sûrs, les PT ont remplacé les intradermoréactions (IDR), parfois responsables de réactions systémiques. Toutefois, au cours des 10-20 dernières années, des réactions systémiques/anaphylactiques ont été décrites après les PT, surtout vis-à-vis des aliments. Bien que ces cas soient rares, de fréquence estimée à 0,05 à 0,08 p. 1 000 patients, les médecins doivent en connaître la possibilité et savoir les prévenir. Les PT doivent être effectués par un personnel rompu à leur réalisation, dans un environnement spécialisé, disposant de tous les moyens de traitement de l’urgence. Parmi les recom­mandations indiquées dans cette revue, l’une des plus importantes, en particulier en allergologie alimentaire, est d’éviter d’effectuer simultanément un nombre trop important de tests.

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L’échoscopie est un examen échographique de débrouillage rapide réalisé par le clinicien pour guider une prise en charge thérapeutique immédiate. Son utilisation se développe aux urgences et en réanimation mais reste limitée en cabinet de ville. Pourtant l’échoscopie pulmonaire est un examen sensible (95,5 %, IC95 % 93,6-97,1), spécifique (95,3 %, IC95 % 91,1-98,3) et reproductible (coefficient kappa 0,55 à 0,93) pour le diagnostic de pneumopathie. En tenant compte de la clinique et éventuellement d’une biologie, certaines caractéristiques échographiques contribuent à distinguer une pneumonie bactérienne d’une pneumonie virale (condensation alvéolaire ≥ 21 mm, sensibilité 80 %, spécificité 75 %). En moins de 10 minutes, le pédiatre peut ainsi confirmer sa suspicion de pneumopathie, éliminer une pleurésie et adapter sa prise en charge thérapeutique sans irradier son patient. Cet examen ne nécessite pas d’appareil performant, bien qu’il manque des études pour évaluer les appareils dits “ultra portables”. Une seule sonde micro-convexe est suffisante pour rechercher une pneumonie aiguë. Une demi-journée de formation suivie d’au moins 25 réalisations encadrées permettront d’acquérir la compétence nécessaire pour garantir la qualité de cet examen.