Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
0

À ce jour, il n’y a pas de recommandations formelles sur l’alimentation post-hospitalière de l’enfant prématuré. Toutefois, on peut essayer de définir un cadre et avancer des propositions fondées sur les données disponibles et les commentaires des sociétés savantes.
Il est souhaitable de favoriser l’allaitement, qui a des avantages spécifiques dans cette population. Dans certains cas, il pourrait être utile d’enrichir le lait maternel après la sortie de l’hôpital. Chez l’enfant qui ne peut pas être allaité, différentes préparations à base de lait de vache sont disponibles.
Les caractéristiques des enfants prématurés à la sortie du service ont changé ces dernières années, car la croissance de ces enfants durant l’hospitalisation est meilleure. Ces enfants ne présentent donc plus aussi souvent qu’auparavant une insuffi-sance staturo-pondérale à la sortie. Il faut prendre en compte la situation de chaque enfant afin de proposer une nutrition individualisée répondant ses besoins.

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
0

Les prématurés nés avant 33 semaines d’âge gestationnel justifient le maintien d’une primo-vaccination par trois injections respectivement à 2, 3 et 4 mois d’âge chronologique, non seulement pour le vaccin pneumococcique conjugué mais aussi pour les vaccins combinés hexavalents ou pentavalents.
Comme chez les enfants nés à terme, l’âge du rappel du vaccin hexa- ou pentavalent et du vaccin pneumococcique conju-gué est de 11 mois. La première dose du vaccin triple rougeole-oreillons-rubéole et le vaccin méningococcique C conjugué sont effectués à 12 mois. Il faut y ajouter, à partir de l’âge de 6 mois, le vaccin antigrippal chez ceux qui présentent une maladie pulmonaire chronique.
Les risques d’apnées et/ou de bradycardie et/ou de désaturation font recommander la première vaccination sous surveil-lance cardiorespiratoire pendant 48 heures avant la sortie de l’hôpital. Cette date peut être avancée à 6 semaines. Les doses suivantes peuvent être administrées, sans précaution particulière, à tous ceux n’ayant pas posé de problème lors de la pre-mière vaccination et pour ceux suffisamment stables pour être déjà à domicile à l’âge de 60 jours. La vaccination de l’entourage doit être vérifiée et mise à jour.

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
0

Assurer un suivi pédiatrique de qualité du développement neurocognitif des anciens prématurés permet d’améliorer leur pronostic scolaire et professionnel. Le suivi neurocognitif se fait selon un schéma adapté au risque neurocognitif de l’enfant au cours des consultations pédiatriques et par le biais d’évaluations psychométriques standardisées, à l’aide de tests validés réalisés par un binôme psychologue-neuropsychologue à des moments clés du développement de l’enfant.
L’utilisation de tests standardisés a pour avantage de porter un regard objectif sur le développement global de l’enfant, ses compétences et ses difficultés, à destination des parents et des professionnels qui l’entourent.
Le pédiatre est au cœur du dispositif de suivi neurocognitif. En tant que médecin référent, c’est lui qui va coordonner les demandes d’évaluations au moment pertinent et recommander les prises en charge précoces.

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
0

La mise en place d’un suivi des enfants vulnérables (SEV) est un des axes forts du plan périnatalité 2005-2007. Il est développé en complément du suivi habituel proposé à tous les enfants quelles que soient leurs conditions de naissance. Il repose sur la création d’un réseau ville-hôpital associant aux établissements de santé, les pédiatres et médecins généralistes libéraux, les médecins exerçant dans les services de PMI et les acteurs des centres d’action médico-sociale (CAMSP). Il a pour buts de garantir le meilleur accès aux soins pour l’ensemble de la population et d’améliorer la qualité de la prise en charge de la mère et de son enfant autour de la naissance.
Une des plus importantes missions de ces réseaux de santé périnatale est d’améliorer la formation des professionnels sur le dépistage précoce et l’orientation des déficiences, dans le but final d’en améliorer le pronostic ultérieur grâce à une prise en charge précoce et optimisée.