Existe-t-il une association entre une photothérapie néonatale et la survenue d’un diabète de type I ?

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Newman T et al. Phototherapy and risk of type 1 diabetes. Pediatrics, 2016;138:in press

L’apparition d’un ictère dans les premiers jours de vie est fréquente. La photothérapie est couramment utilisée pour prévenir une augmentation de la bilirubine à des taux sériques dangereux responsables d’un possible ictère nucléaire.

Une étude de 2003 a mis en évidence une association entre le traitement de l’ictère et le risque de développer un diabète (OR : 3,79 ; IC 95 % : 3,13-4,59). Par la suite, d’autres études ont retrouvé des résultats discordants concernant cette association. L’augmentation du diabète de type I d’une part, et l’utilisation de la photothérapie d’autre part conduisent à s’interroger sur ce lien éventuel.

Le but de ce travail était d’objectiver une relation entre diabète de type I et photothérapie néonatale au sein d’une large cohorte d’enfants.

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 499 642 enfants, nés à plus de 35 SA en Californie du nord entre 1995 et 2011 et suivis jusqu’en mars 2014. Les données concernant la photothérapie ont été recueillies à partir d’un registre informatique spécifique aux hôpitaux de Californie. Les données démographiques, l’existence d’une anomalie chromosomique ou congénitale ainsi que les taux sériques de bilirubine étaient également notés.

Selon les recommandations de l’Académie américaine de pédiatrie, les taux sériques de bilirubine étaient, après la recherche d’anticorps anti-globuline, rapportés à l’âge gestationnel pour évaluer le risque de neurotoxicité. Les cas de diabète de type I étaient recensés à partir d’un autre registre spécifique. La recherche de l’association a été faite avec un modèle statistique de Cox ajusté.

Sur les 499 642 enfants de la cohorte, 7,9 % ont eu une photothérapie. Comme cela a été décrit précédemment, on observait une augmentation des photothérapies pendant la période d’étude, de 2,7 % en 1995 à 16 % en 2011. La durée moyenne de suivi des enfants ayant bénéficié d’une photothérapie était de 6,2 ans versus 8,2 ans pour ceux n’en ayant pas eu. Un diabète de type I était diagnostiqué chez 749 enfants (0,15 %), soit chez 18,5 par 100 000 personnes-années. L’âge moyen du diagnostic était de 7,9 ans.

Au cours des 3 périodes de l’étude (1995-2000 ; 2001-2006 ; 2007-2011), l’incidence cumulative du diabète de type I était au moins identique jusqu’à l’âge de 9 ans. Des associations entre le diabète de type I, l’ethnie (plus fréquentes chez les Blancs et moins fréquentes chez[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.