L’utilisation concomitante de méthotrexate et d’injections intra articulaires de corticoïdes a-t-elle un intérêt dans le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique ?

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Ravelli A et al. Intra-articular corticosteroids versus Intra-articular corticosteroids plus Methotrexate in oligoarticular juvenile idiopathic arthritis : a multicentre, prospective, randomised, open-label trial. Lancet, 2017;389:909-916.

La prévalence de l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est estimée à 1 sur 1 000 enfants. La forme oligoarticulaire, touchant au maximum 4 articulations dans les 6 premiers mois de la maladie, est la plus fréquente. Contrairement aux formes poly articulaires, le traitement des formes oligoarticulaires n’est pas bien défini. Les injections de corticoïdes intra articulaires sont efficaces pour réduire les symptômes liés à l’inflammation et améliorer les capacités fonctionnelles mais les rechutes sont fréquentes nécessitant des injections répétées souvent mal acceptées par les enfants. Le méthotrexate (MTX), fréquemment utilisé dans les formes poly articulaires, n’a pas de place bien définie dans le traitement des formes oligoarticulaires.

Le but de cette étude était d’évaluer si l’administration concomitante de MTX chez les enfants recevant des injections intra articulaires de corticoïdes pour une forme oligoarticulaire augmentait le taux et la durée des rémissions articulaires sans engendrer plus d’effets secondaires.

Il s’agissait d’une étude ouverte, prospective, randomisée, réalisée dans 10 hôpitaux pédiatriques italiens incluant les enfants de moins de 18 ans avec une AJI de forme oligoarticulaire. Les critères d’exclusion étaient les formes mono articulaires du genou (en raison du taux élevé de rémission avec des injections intra articulaires de corticoïdes seules) et la prise de MTX ou d’un autre médicament pour le traitement de l’arthrite (hors AINS). Les enfants recevaient soit des injections intra articulaires de corticoïdes seules (groupe 1) soit un traitement combiné avec 15 mg/m2 de MTX oral toutes les semaines (groupe 2). Après 12 mois de traitement, le taux de rémission (absence d’œdème, de douleur ou de limite fonctionnelle) était évalué dans chaque groupe.

Entre juillet 2009 et mars 2013, 102 enfants ont été inclus dans le groupe 1 et 105 dans le groupe 2, il existait dans les 2 groupes une prédominance féminine et un taux élevé d’anticorps anti-nucléaires. Il n’y avait pas de différence significative pour l’âge de début de la maladie (2,8 ans vs 2,5 ans), le nombre d’articulations atteintes et le taux de CRP. En revanche, la VS était plus élevée dans le groupe 2 (p = 0,0382). 23 % des enfants ont eu une injection de corticoïdes dans une seule articulation et 77 % dans au moins 2 articulations. Les localisations des injections étaient principalement les genoux et les chevilles.

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.