Particularités des conjonctivites infectieuses de l’enfant

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La conjonctivite bactérienne de l’enfant est une affection bénigne (guérison spontanée de règle), mais très fréquente. En effet, les rares enquêtes épidémiologiques réalisées en Angleterre chiffrent son incidence annuelle à 13 à 14 cas pour 1 000 habitants. Sur l’ensemble des actes urgents réalisés par les médecins généralistes en Angleterre en 2004, 2 % étaient des recours pour une pathologie oculaire, et parmi ces 2 %, 54 % étaient liés à une conjonctivite de l’enfant. Les streptocoques et Hæmophilus influenzæ sont les bactéries les plus fréquemment en cause, à l’origine de 40 à 80 % des conjonctivites selon les séries.

A l’inverse, les kératoconjonctivites néonatales secondaires aux micro-organismes responsables des infections sexuellement transmissibles (IST) (Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeæ ou Herpes simplex virus) sont plus rares mais pourvoyeuses de complications redoutables. Ces pathogènes sont en général rencontrés lors du passage dans la voie génitale au décours de l’accouchement, d’où la mise en place de mesures préventives adaptées. Cependant, la prévention des IST néonatales n’étant pas une priorité dans les pays en voie de développement, ces infections demeurent une source de cécité importante. A côté de ces formes particulières de conjonctivites, le nouveau-né peut aussi présenter une atteinte secondaire à des bactéries plus “classiques” comme le staphylocoque, le pneumocoque ou Hæmophilus. Cet article propose de réaliser une revue des principales causes de kératoconjoncti-vites infectieuses du nouveau-né et de leur diagnostic différentiel.

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie,
 Centre Hospitalier Universitaire
 de STRASBOURG.