Pneumologie pédiatrique : qu’attendre des objets connectés?

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Soixante-treize millions d’objets connectés de santé auront été diffusés d’ici la fin de l’année. Ce chiffre devrait plus que doubler d’ici 2020 [1]. L’offre de dispositifs de santé et de bien-être, pourtant encore souvent qualifiée d’émergente, se démultiplie à une telle vitesse qu’elle fait déjà craindre des effets de bulle [2].

Ces objets sont d’abord des dispositifs médicaux classiques dont la connectivité facilite l’usage. Ils peuvent être utilisés dans le cadre de l’exercice de la télémédecine, qui permet de déporter le savoir-faire médical et ainsi faciliter l’accès au soin au plus grand nombre.

Les objets connectés sont enfin des appareils, dispositifs médicaux ou non, accessibles au grand public, qui permettent à tout un chacun l’automesure (quantify-self) afin d’évoluer dans un environnement plus sain et de devenir acteur de sa propre santé.

Retirez les câbles, ajoutez une connexion Wi-Fi, Bluetooth, 3G… vous obtenez un objet connecté. Tous les appareils ont vocation à suivre cette évolution et on admettra facilement que si toutes les conditions de sécurité et de performance sont réunies, la disparition des fils qui contraignent les mouvements et le rangement est une bonne chose.

Mais les véritables innovations résident dans la miniaturisation des équipements, dans la diminution des coûts, dans les applicatifs d’analyse des données et surtout dans le partage d’information. Ces outils rendent possible un enrichissement des connaissances par l’accumulation de données en vie réelle et l’analyse des métadonnées. Les conditions sous-jacentes sont éthiques, dont la nécessité de garantir la non-utilisation de données médicales personnelles.

En comparaison avec l’offre disponible dans le domaine de la diabétologie, la proposition “respiratoire” est encore peu développée et peu diffusée. Les fabricants d’appareils de spirométrie suivent tout de même lentement mais surement l’évolution de l’IoT (Internet of Things) et les appareils non connectés devraient progressivement disparaître des catalogues. Vitalograph propose le spiromètre Asma sous ­différentes formes, connectées ou non. La société MIR qui fabrique spiromètres et oxymètres a créé une gamme d’outils accessibles sans fil depuis un PC, une tablette, ou un smartphone et connectables à des plateformes de télémédecine. Les spiromètres peuvent ainsi être utilisés en mobilité non seulement par des pneumologues, mais aussi par des médecins de famille, des infirmiers ou les patients eux-mêmes.
Plusieurs start-ups se positionnent sur des spiromètres grand public. Leurs produits devraient sortir dans les mois[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet LABERMA, ANTONY.