Quoi de neuf en infectiologie pédiatrique ?

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C’est un exercice difficile que de succéder à Antoine Bourrillon pour ce rendez-vous annuel d’infectiologie pédiatrique. Souhaitons que les lecteurs aient une certaine indulgence pour ce premier essai.

L’année 2015 aura malheureusement été particulièrement polluée par l’abondance des “polémiques”, pétitions et autres messages antivaccinaux activement véhiculés sur le Web. Heureusement, l’année 2015 aura été riche de nouvelles données dans ce domaine de la vaccinologie et de ses impacts épidémiologiques. En voici une sélection parmi les plus importants.

Les vaccins méningococciques

1. Vaccination méningococcique B

Le vaccin Bexsero (Novartis vaccines and diagnostics) est actuellement le seul vaccin protéique ayant obtenu une AMM européenne (2013) pour la prévention des infections invasives méningococciques (IIM) de sérogroupe B, chez l’adulte et l’enfant mais également chez le nourrisson à partir de 2 mois. Un second vaccin protéique (Trumenba, Pfizer) a obtenu en 2015 une AMM américaine (FDA) pour la même indication, mais limitée à l’adolescent et l’adulte jeune (entre 10 et 25 ans) [1].

De ce fait, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) n’a, à ce jour, donné d’avis de recommandation que pour le Bexsero, en limitant l’indication aux sujets à risque élevé de contracter une IIM et aux situations épidémiologiques et épidémiques particulières [2]. Cette restriction est justifiée par de multiples raisons, en particulier le manque de données d’efficacité clinique, -l’absence de démonstration d’un effet sur le portage et sur la constitution d’une immunité du groupe et la crainte d’une durée de protection limitée dans le temps.

Ce vaccin a fait l’objet d’une[...]

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