néonatologie

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La réanimation néonatale a conduit, dès ses débuts, ses médecins à des questionnements éthiques spécifiques, à propos du choix des indications de survie d’enfants jusque-là condamnés à “une mort naturelle”. Quelles souffrances possibles et quelle qualité de vie future pour l’enfant ? Quelles possibilités d’accompagnement pour sa famille ? Quels regards de bienfaisance de ses soignants ? Quelle place accordée par la société pour l’accueil et le suivi des plus fragiles ? sont les interrogations les plus fréquentes.
Soigner, c’est porter les inquiétudes. Il n’y a pas de recettes dans cette démarche mais des interrogations “positives”. C’est ici notre spécificité médicale qui, entre la précision scientifique permise par les techniques et l’adaptation aux conditions humaines, peut révéler “le meilleur” de ses réponses.

Dossier : Néonatologie
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L’ECUN de l’enfant grand prématuré est associée à une morbi-mortalité significative à court et long termes. Cette gravité, associée au fait que nous ne disposons pas de traitements curatifs, souligne l’importance primordiale de sa prévention. L’ECUN étant multifactorielle, sa prévention doit concerner tous les aspects de la prise en charge de ces enfants, depuis la période anténatale. La prise en charge nutritionnelle ainsi que les thérapeutiques utilisées dans la prise en charge néonatale sont des facteurs de risque d’ECUN particulièrement intéressants car ils sont modifiables.

Dossier : Néonatologie
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Le cerveau du nouveau-né prématuré est très vulnérable et de nombreux facteurs sont associés à un moins bon développement neurologique. Une croissance pondérale et staturale (reflétant un déficit de masse maigre) insuffisante pendant l’hospitalisation néonatale est associée à un risque de moins bon développement neurologique dans l’enfance. Les apports protéiques initiaux, de la première semaine, semblent être associés au développement neurologique dans l’enfance. Le lait maternel est associé à un meilleur développement neurologique du nouveau-né prématuré, mais les composants associés à ce bénéfice ne sont pas clairement mis en évidence. Des études complémentaires sont nécessaires afin d’optimiser la nutrition des nouveau-nés prématurés pour leur permettre un développement neurologique optimal.

Dossier : Néonatologie
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Le diabète gestationnel (DG) est l’une des complications médicales les plus courantes de la grossesse. Le diabète maternel, souvent associé au surpoids ou à l’obésité, modifie l’environnement métabolique et nutritionnel maternel et du fœtus et contribue à un excès d’apports de nutriments par le placenta. Cela aboutit à un excès de croissance ou macrosomie. Les complications néonatales sont principalement secondaires à la macrosomie et à l’hypoxie fœtale secondaire à l’activation du métabolisme. Ces modifications de l’environnement fœtal interviennent au cours de la période des 1 000 premiers jours de vie lorsque la vulnérabilité de l’organisme aux signaux issus de l’environnement est la plus importante. Cela augmente la susceptibilité ultérieure à certaines maladies, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. La période des 1 000 premiers jours de vie est aussi une période d’opportunité. La nutrition des premiers mois chez un nouveau-né exposé au DG peut ainsi corriger la trajectoire initiée in utero.

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Hippocrate, le père de l’art médical dans la Grèce antique, fut le premier à mettre en avant l’importance de l’alimentation pour la santé. Il enseignait que “De tes aliments tu feras ta médecine”. Jean Anthelme Brillat-Savarin dans la Physiologie du goût, parue en 1825, disait “Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es”.

Analyse bibliographique
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L’amélioration des soins de néonatologie depuis les années 1990 a permis une augmentation de la survie des nouveau-nés de moins de 26 semaines d’aménorrhée (SA) avec le risque de séquelles cardiorespiratoires, neurologiques, cognitives ou psychosociales. La qualité de vie de l’individu peut être évaluée par la mesure du HRQL qui prend en compte le bien-être physique, psychologique et social. Huit fonctions sont évaluées : la vision, l’ouïe, le langage, la déambulation, la dextérité, les émotions, la mémoire et la douleur. Chaque item est gradé de 1 (fonction normale) à 5-6 (fonction très altérée). Les mesures sont établies par le score MAU s’échelonnant de 0 (mort) à 1 (santé parfaite).

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La prise en charge du nouveau-né grand prématuré évolue constamment. Deux grandes tendances caractérisent les changements observés au cours de ces dernières années. Premièrement, celle du soin orienté vers une réduction de son caractère invasif, s’illustrant notamment dans le domaine de la ventilation. Deuxièmement, celle de la reconnaissance de l’impact de l’environnement hospitalier au sens large sur le devenir des enfants.
L’aménagement de cet environnement en en limitant les nuisances, en y développant des soins individualisés dispensés par des personnels soignants expérimentés et en favorisant la place des parents est aujourd’hui une des perspectives les plus prometteuses en termes de neuroprotection.

Revues générales
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Parmi les méthylxanthines, le citrate de caféine reste en 2021 la molécule de choix pour réduire la fréquence des apnées centrales des prématurés, leur besoin en assistance ventilatoire invasive et la survenue de bronchodysplasie. Il bénéficie d’une demi-vie plus longue, d’une plage théra­peutique plus large, d’un rapport coût/efficacité favorable et d’une absence de nécessité de suivi des taux thérapeutiques comparé à d’autres méthylxanthines.
Cependant, la posologie optimale de caféine, son moment d’administration (précocement dans les 2 premiers jours de vie) et son bénéfice sur l’incidence des apnées après 34 semaines corrigées ou, à plus long terme, sur la morbidité respiratoire et le développement neurocognitif restent débattus. L’actualisation des données sur son métabolisme est un enjeu qui permettra de cibler la population de prématurés éligible à un traitement précoce et conclure définitivement sur ses bénéfices.

Analyse bibliographique
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L’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV) est l’infection virale fœtale la plus courante. Malgré l’incidence élevée de cette infection, il n’y a pas de dépistage pendant la grossesse ni à la naissance. Les enfants asympto­matiques peuvent développer des séquelles et notamment une surdité neurosensorielle, complication la plus fréquente qui toucherait 5-20 % des enfants selon les séries. Si l’enfant est sympto­matique à la naissance, 30-65 % des enfants développent une surdité selon les études.