Quelles avancées diagnostiques et thérapeutiques peut-on attendre dans l’obésité ?

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L’obésité est une maladie complexe, multifactorielle résultant de l’interaction de nombreux facteurs génétiques et non génétiques liés à l’environnement (apports énergétiques et activité physique) dont l’identification reste importante afin de mieux comprendre la physiopathologie et aboutir au développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Avancées diagnostiques récentes

L’expression phénotypique des facteurs génétiques impliqués dans l’obésité permet actuellement de distinguer différentes situations cliniques :

  • Obésité monogénique définie par une obésité rare (<5 % des obésités), sévère, à début précoce associée à des anomalies endocriniennes. L’impact de la génétique y est majeur et très peu dépendant des facteurs environnementaux. Elle est le plus souvent causée par des mutations des gènes de la voie leptine/mélanocortines impliquée dans la régulation de la prise alimentaire (fig. 1).
  • Obésité syndromique qui associe une obésité sévère à début précoce à une atteinte multi-organes (déficience intellectuelle, troubles neuropsychologiques, éléments dysmorphiques, anomalies développementales, atteintes neurosensorielles et/ou endocriniennes). Le syndrome de Prader-Willi (SPW) en est la cause la plus fréquente.
  • Obésité oligogénique, comme celle due aux mutations du gène MC4R (melanocortin 4 receptor), caractérisée par une expression phénotypique variable dépendante en partie des facteurs environnementaux avec absence de phénotype associé.

Ces formes rares d’obésité se distinguent de l’obésité à hérédité polygénique, dite obésité commune, situation clinique la plus fréquente (95 % des cas). Dans ce cas, il existe un effet cumulatif de facteurs de prédisposition génétique et de facteurs environnementaux. Ainsi, chaque gène de susceptibilité pris individuellement n’a que de faibles effets sur le poids et la contribution cumulative de ces gènes ne devient significative qu’en interaction avec des facteurs environnementaux prédisposant à leur expression phénotypique (suralimentation, sédentarité, stress) [1].

Si cette classification est largement utilisée,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.