Dossier : Néonatologie

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L’ECUN de l’enfant grand prématuré est associée à une morbi-mortalité significative à court et long termes. Cette gravité, associée au fait que nous ne disposons pas de traitements curatifs, souligne l’importance primordiale de sa prévention. L’ECUN étant multifactorielle, sa prévention doit concerner tous les aspects de la prise en charge de ces enfants, depuis la période anténatale. La prise en charge nutritionnelle ainsi que les thérapeutiques utilisées dans la prise en charge néonatale sont des facteurs de risque d’ECUN particulièrement intéressants car ils sont modifiables.

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Le cerveau du nouveau-né prématuré est très vulnérable et de nombreux facteurs sont associés à un moins bon développement neurologique. Une croissance pondérale et staturale (reflétant un déficit de masse maigre) insuffisante pendant l’hospitalisation néonatale est associée à un risque de moins bon développement neurologique dans l’enfance. Les apports protéiques initiaux, de la première semaine, semblent être associés au développement neurologique dans l’enfance. Le lait maternel est associé à un meilleur développement neurologique du nouveau-né prématuré, mais les composants associés à ce bénéfice ne sont pas clairement mis en évidence. Des études complémentaires sont nécessaires afin d’optimiser la nutrition des nouveau-nés prématurés pour leur permettre un développement neurologique optimal.

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Le diabète gestationnel (DG) est l’une des complications médicales les plus courantes de la grossesse. Le diabète maternel, souvent associé au surpoids ou à l’obésité, modifie l’environnement métabolique et nutritionnel maternel et du fœtus et contribue à un excès d’apports de nutriments par le placenta. Cela aboutit à un excès de croissance ou macrosomie. Les complications néonatales sont principalement secondaires à la macrosomie et à l’hypoxie fœtale secondaire à l’activation du métabolisme. Ces modifications de l’environnement fœtal interviennent au cours de la période des 1 000 premiers jours de vie lorsque la vulnérabilité de l’organisme aux signaux issus de l’environnement est la plus importante. Cela augmente la susceptibilité ultérieure à certaines maladies, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. La période des 1 000 premiers jours de vie est aussi une période d’opportunité. La nutrition des premiers mois chez un nouveau-né exposé au DG peut ainsi corriger la trajectoire initiée in utero.

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Hippocrate, le père de l’art médical dans la Grèce antique, fut le premier à mettre en avant l’importance de l’alimentation pour la santé. Il enseignait que “De tes aliments tu feras ta médecine”. Jean Anthelme Brillat-Savarin dans la Physiologie du goût, parue en 1825, disait “Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es”.

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L’entérocolite ulcéro-nécrosante est l’urgence digestive la plus redoutée des services de néonatologie car elle est une cause majeure de morbidité et de mortalité, en particulier dans la population des grands prématurés. Sa prévention constitue l’un des enjeux de la néonatologie moderne et repose sur un arsenal de mesures qui tient compte de la composante multifactorielle de son étiologie.
Parmi les mesures préventives figurent la composition et les modalités de l’alimentation entérale, la supplémentation par la lactoferrine et l’administration prophylactique de probiotiques. La publication récente de plusieurs méta-analyses et de nombreux essais cliniques randomisés, visant à réduire l’incidence de l’entérocolite ulcéro-nécrosante, suggère une approche plus rationnelle pour l’élabo­ration d’une stratégie de prévention.

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Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est fréquent en période néonatale. Les principaux symptômes sont les régurgitations, les mâchonnements et les pleurs inexpliqués. Ils ne nécessitent que des mesures hygiéno-diététiques : réassurance parentale, épaississement du lait et fragmentation des repas.
Les enfants hospitalisés en néonatologie sont plus à risque de RGO et présentent un terrain plus fragile, ce qui incite à les traiter au moindre doute. Pourtant, aucune corrélation n’a pu être démontrée entre le RGO et les apnées ou les troubles de l’oralité notamment. En revanche, des complications infectieuses et digestives ont été rapportées avec les traitements médicamenteux utilisés, notamment les antisécrétoires.
Pour limiter la surmédicalisation, il est préférable d’authentifier le lien entre le RGO et les symptômes à l’aide d’examens complémentaires.

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Le clampage retardé du cordon ombilical est une des méthodes permettant le passage du sang résiduel placentaire au nouveau-né. Outre ses bénéfices hématologiques certains à court et moyen terme, cette transfusion de sang oxygéné améliore la stabilité hémodynamique du nouveau-né lors de cette période d’adaptation à la vie extra-utérine.
Il semble indispensable d’attendre l’instauration des premiers cycles respiratoires pour couper le cordon afin de respecter la physiologie du nouveau-né. Des méthodes alternatives comme la traite du cordon en cas d’urgence obstétricale ou de besoin de réanimation néonatale immédiate ont montré des effets bénéfiques similaires au clampage retardé.