Dossier : Larmoiements de l'enfant

Dossier : Larmoiements de l'enfant
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Les larmoiements “clairs” sont dépourvus de risque infectieux et font peu l’objet de soins chirurgicaux. Les étiologies sont dominées par les agénésies canaliculaires et les sténoses post-virales.
Les sténoses post-virales succèdent à une conjonctivite typiquement associée à des lésions cutanées situées en regard des canalicules. L’herpès, le zona et les adénovirus sont principalement en cause. Une consultation en urgence doit éliminer une canaliculite. Si une canaliculite est diagnostiquée, l’intubation lacrymale en urgence doit être discutée.

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La distension néonatale est une variété d’imperméabilité lacrymonasale caractérisée par une dilatation du sac lacrymal qui se prolonge par une poche muqueuse (son équivalent en fosse nasale) située sous le cornet inférieur. Les deux cavités communiquent, c’est un fait fondamental.
Les formes bilatérales sont aussi graves qu’une atrésie des choanes, en raison du risque de détresse respiratoire ; les formes abcédées se caractérisent par une coloration rouge du sac lacrymal.
Dans ces deux cas urgents, la ponction de la poche nasale va vider le sac lacrymal, dispenser de traitement antibiotique général et restaurer la circulation aérienne.

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L’imperméabilité lacrymonasale se manifeste par un larmoiement associé à des sécrétions. Ces pseudo-conjonctivites sont accentuées au moment des rhumes. Les symptômes sont identiques, quelle que soit la variété d’obstacle lacrymonasal. Tous les intermédiaires existent entre des obstacles avec participation osseuse et un simple “voile” muqueux lacrymonasal. L’imperforation muqueuse de la valve lacrymonasale représente 90 % des obstacles.
La thérapeutique dépend autant de l’âge de l’enfant que de la nature de la sténose. Schématiquement, dès le 3e-6e mois : sondage lacrymal ; au-delà de 12-16 mois : intubation lacrymonasale.

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Le larmoiement est une production excessive de larmes en dehors du pleurer relationnel (rire, chagrin, etc.) qui est physiologique. L’épiphora décrit préférentiellement le débordement des larmes sur la joue. Un larmoiement aigu impose une consultation en urgence s’il s’accompagne de signes de gravité comme une photophobie, un cercle périkératique, une exophtalmie ou un syndrome infectieux avec altération de l’état général. Un larmoiement accompagné de sécrétions nécessite une consultation ophtalmologique, sans urgence, pour poser un diagnostic et envisager une stratégie thérapeutique. Les larmoiements “clairs” sont le plus souvent le fait de pathologies canaliculaires, et donc dépourvus de risque infectieux.