Dossier : Remise en cause de nos certitudes

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L’otite moyenne aiguë peut guérir sans l’aide d’antibiotiques dans un grand nombre de cas.
Si l’antibiothérapie reste préconisée chez l’enfant de moins de 2 ans, elle n’est plus systématique au-delà, surtout si l’enfant est peu algique et peu fébrile, et qu’il n’a pas d’otorrhée. La durée du traite-ment a été raccourcie chez les enfants de plus de 2 ans.
La molécule à privilégier en première intention est l’amoxicilline, qui peut être administrée en deux prises par jour.

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Le reflux gastro-œsophagien n’est pas un diagnostic de maladie, mais un phénomène physiologique. Il est exacerbé chez le nourrisson du fait des quantités de liquide ingérées.
Il faut distinguer le reflux typique (régurgitations, œsophagite peptique, pyrosis) du reflux atypique accusé de nombreuses manifestations extradigestives (asthme, laryngites, pleurs, érythème pharyn-gé, malaises, mauvaise haleine…) bien souvent sans preuves de causalité et pour lequel les démons-trations par des études contrôlées de l’efficacité des traitements font défaut.
Les mesures “hygiéno-diététiques” concernent surtout le reflux typique, hors œsophagite. Chez le prématuré, une bonne gestion de la sonde nasogastrique et une position ventrale ou latérale sont recommandées. Chez le nourrisson, les laits épaissis sont utiles. Chez l’enfant plus grand, de nombreuses mesures sont proposées : alimentation, position de sommeil, restriction des activités à risque. Leur efficacité est discutable.

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Il est souvent considéré comme une évidence que les modifications du régime alimentaire ont un rôle central dans la correction des troubles du transit.
Ainsi, une optimisation des apports en fibres, céréales complètes et eau riche en sels minéraux est souvent proposée comme première mesure de prise en charge d’une constipation chronique. De même, une diarrhée aiguë justifierait un repos digestif prolongé, suivi d’une réalimentation prudente favorisant certains aliments (riz et carottes, voire soda par exemple) et en évitant les produits lai-tiers.
L’analyse des données de la littérature, couplée à l’expérience clinique des gastropédiatres, telle qu’elle est exprimée dans les consensus européens et internationaux, permet de juger l’ensemble de ces mesures comme étant accessoires, inutiles, ou délétères.