
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Transfert en hospitalisation à domicile des prématurés entre 35 et 36 SA, retour d’expérience
La présente étude décrit des nouveau-nés rentrés à domicile en HAD à un terme corrigé entre 35 et 36 SA dans la région parisienne entre 2021 et 2022. Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective et multicentrique menée en région parisienne entre 2021 et 2022. 33 nouveau-nés ont été pris en soins en HAD au terme corrigé de 35 semaines. Douze d’entre eux étaient des grands prématurés nés avant 32 semaines. Deux hospitalisations non programmées ont été enregistrées, aucun événement grave ni décès n’ont été constatés. Cette série suggère que la sortie de néonatologie, accompagnée par une équipe pédiatrique spécialisée en HAD, est possible à partir de 35 semaines d’âge corrigé.

Évolution des hospitalisations des enfants et adolescents dans un service de pédiatrie pour une cause psychiatrique entre 2012 et 2022
Les enfants et adolescents avec des troubles psychiatriques se présentent dans les services d’urgence pédiatrique en cas d’événement aigu. Les structures d’hospitalisation en aval sont des services de pédiatrie prenant normalement en charge des pathologies organiques. L’accueil des patients avec un trouble psychiatrique est donc compliqué car le nombre de places d’hospitalisations est limité dans ces services dont les locaux sont inadaptés pour ces enfants. D’autre part, les psychiatres ne sont pas toujours rapidement disponibles et le personnel, en effectif limité, est peu formé à la prise en charge des pathologies psychiatriques. Ainsi, la prise en charge de ces patients n’est pas optimale alors que leur nombre augmente.
Le but de ce travail était de décrire l’évolution des admissions pour un trouble psychiatrique d’enfants et d’adolescents sur une période de 10 ans en Angleterre et d’identifier des facteurs associés à des admissions répétées et à la longueur des séjours.

Les carences vitaminiques chez l’enfant : mythes et réalités
Les vitamines sont associées au bien-être. La prise de compléments alimentaires vitaminiques souvent vendus pour améliorer la fatigue ou encore pour prévenir des infections est donc une pratique courante en pédiatrie. Cependant, ces compléments (hors vitamine D, non traitée dans cet article) n’ont pas d’impact sur les apports usuels quotidiens et il n’existe, à ce jour, aucune preuve de leurs effets bénéfiques. Un apport trop élevé en vitamines n’améliore pas les performances d’un organisme qui fonctionne déjà normalement. Chez l’enfant et l’adolescent sans pathologie sous-jacente, une alimentation diversifiée permet largement de couvrir les besoins de l’organisme en vitamines. Les carences vitaminiques sont donc exceptionnelles. Il faut cependant connaître les situations pathologiques où la recherche d’un déficit vitaminique doit être faite et les situations où une supplémentation est nécessaire.

Nouvelles recommandations sur le SAOS
Un travail collaboratif, sous l’égide de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS), a réuni différents experts (médecins, chirurgiens oto-rhino-laryngologistes (ORL), orthodontiste et kinésithérapeute spécialisé) des troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) de l’enfant. Ainsi, un consensus sur le parcours de soins de l’enfant suspect ou atteint d’un TROS de type 1 (TROS1) a été établi et publié en 2023. Symptômes cliniques, diagnostic, traitement et suivi sont passés en revue [1]. L’ORL est le pilier de la prise en charge initiale mais agit en équipe pluridisciplinaire associant entre autres pédiatre, médecin généraliste, orthodontiste, rééducateur linguo-oro-maxillo-facial. Le suivi est indispensable au long cours pour s’assurer de l’efficacité des traitements mis en œuvre, de l’absence de récidive du TROS et de la récupération d’une ventilation nasale.

L’association SOS Préma et le lactarium d’Île-de-France lancent un appel urgent au don de lait maternel pour les nouveau-nés prématurés
Ce don est essentiel pour les nouveau-nés prématurés des hôpitaux…

Spécificités du SAOS de l’enfant obèse
En dehors de tout contexte malformatif, l’obésité est un facteur de risque incontesté de développement d’un SAOS à l’adolescence ou de la persistance d’un SAOS de l’enfance à l’adolescence (prévalence ~ 50 %), en particulier pour les enfants ayant déjà un surpoids. Les symptômes du SAOS sont difficiles à distinguer de ceux de l’obésité (troubles cognitifs, émotionnels, comportementaux, somnolence) et les symptômes nocturnes orientent mieux (ronflements, apnées, suffocations, énurésie/nycturie). La prise en charge est similaire à celle de l’enfant mince sans pathologie associée, en dehors de l’amaigrissement, car la chirurgie des VAS est efficace. Cependant, il est important de surveiller longtemps ces enfants car le taux de SAOS résiduel postchirurgie est plus élevé que chez les enfants minces. L’utilisation d’une ventilation nocturne n’améliore pas toujours la symptomatologie diurne et est souvent mal suivie. Enfin, l’amaigrissement entraîne une amélioration, voire une guérison (chirurgie).

Prise en charge orthodontique du SAOS : pourquoi doit-elle être parfois très précoce ?
L’enfant apnéique présente souvent une respiration buccale associée à un hypo développement squelettique du maxillaire et/ou de la mandibule. Le traitement par orthodontie, ou orthopédie dento-faciale (ODF), s’inscrit dans la prise en charge interdisciplinaire du SAOS pédiatrique. Son objectif est de corriger ces anomalies craniofaciales afin de rétablir une ventilation nasale. Débuté avant 8 ans, il permet une normalisation de la croissance maxillofaciale et une réduction des symptômes et des complications à long terme du SAOS. Le traitement ODF “interceptif” peut parfois être réalisé de façon très précoce, dès 3 ans si nécessaire.

Fistules cervico-faciales de l’enfant
Les fistules cervico-faciales de l’enfant sont habituellement congénitales, liées à la persistance d’une disposition anatomique normalement transitoire au cours de la vie embryonnaire. Elles sont souvent associées à des kystes. La connaissance de l’embryologie cervicale permet de bien connaître leur localisation et leur trajet et ainsi d’optimiser leur traitement chirurgical. Certaines fistules, en particulier préhélicéennes et de la 2e fente, peuvent être associées à d’autres anomalies dans le cadre du syndrome branchio-oto-rénal auquel un paragraphe de cet article est consacré. Enfin, il existe des fistules secondaires, liées en particulier à des adénites infectieuses.

Vaccination papillomavirus ? FAQ : questions/réponses fréquentes en 2025
Les virus HPV sont ubiquitaires et responsables de l’une des plus importantes maladies sexuellement transmises dans le Monde, pourvoyeuse de cancers génitaux et oropharyngés. 80 % des adultes en activité sexuelle s’infecteront au cours de leur vie, majoritairement jeunes et souvent dès les premiers rapports. Les cancers surviennent 10 à 30 ans après l’infection. La prévention secondaire basée sur le dépistage est encore nécessaire mais insuffisante. La prévention primaire repose exclusivement sur la vaccination. Elle permet de prévenir 88 % des cancers du col lorsqu’elle est effectuée avant l’âge de 17 ans. Pratiquée plus tard, elle protège à 60 %. Depuis 2007, près de 500 millions de femmes ont été vaccinées dans le monde, sans qu’aucune alerte de tolérance n’ait été confirmée. La vaccination du garçon, débutée dès 2011 aux États-Unis, n’a démarré en France que depuis 2021. Elle est tout aussi indispensable, efficace et bien tolérée. Même chez les femmes déjà infectées, voire déjà porteuses de lésions HPV dépendantes, la vaccination semble avoir un intérêt réel qui se confirme au fur et à mesure des études. Le seul problème de ces vaccins, universellement adoptés sous l’impulsion de l’OMS, est celui de la mauvaise couverture vaccinale en France. L’améliorer doit être un combat de tous les professionnels de santé concernés.

Les soins du cordon en 2025 en France : quelles pratiques basées sur les preuves faut-il recommander aux nouveaux parents ?
Après un rappel de la physiopathologie de l’omphalite qui justifie depuis des années l’application d’antiseptiques sur les cordons des nouveau-nés, nous verrons comment des travaux menés durant les 15 dernières années permettent d’aboutir aujourd’hui à des recommandations de sociétés savantes basées sur un fort niveau de preuve et où il est établi que le soin “sec” du cordon (lavage et séchage soigneux) peut être pratiqué en toute sécurité dans nos pays à haut niveau de revenus. Nous verrons aussi combien il est long d’implémenter les résultats d’essais cliniques et de recommandations quand les croyances et habitudes ont la vie dure !