
J’y pense tout le temps
Salle de gymnase d’un arrondissement parisien, centre d’hébergement temporaire pour l’accueil de réfugiés ukrainiens. Espaces cloisonnés par des cartons et des voilages de couleur en de petites chambres avec deux lits de camp juxtaposés.

Allergies alimentaires de l’enfant : nouvelles données et nouvelles recommandations de prévention
Lors du congrès des sociétés de pédiatrie, Nutricia a organisé un symposium autour des allergies alimentaires de l’enfant pour présenter de nouvelles données et nouvelles recommandations de prévention. En voici les résumés.

Questions flash – Pathologies de la tête et du cou
L’insuffisance vélaire correspond à un défaut de fermeture du sphincter vélopharyngé lors de la phonation, lié à un défaut de la sangle musculaire constituant le voile du palais (muscles glosso-staphylins, pharyngo-staphylins, péri-staphylins et azygos de la luette). Une fuite d’air se produit par le nez au cours de l’émission des phonèmes oraux, qui nécessitent normalement une occlusion vélopharyngée complète. Le symptôme principal est la rhinolalie ouverte, due à des fuites d’air par voie nasale lors de la phonation. Des reflux alimentaires par le nez peuvent s’y associer, surtout dans la première année de vie [1].

Les dysmorphoses faciales
Les anomalies faciales peuvent être congénitales par défaut de fusion, défaut ou excès de croissance, ou bien acquises, secondaires à un traumatisme, une tumeur ou par défaut de fonction.

Dysphonie de l’enfant : comment s’y retrouver ?
Plusieurs types de dysphonie peuvent être individualisés :
– les dysphonies acquises ;
– les dysphonies dues à des malformations laryngées.
Si l’on considère toutes les consultations pour dysphonie en pédiatrie, la dysphonie chronique de l’enfant d’âge scolaire est la plus fréquente et l’étiologie est le forçage vocal dans la très grande majorité des cas.

Surdité de l’enfant : du dépistage à la prise en charge
Les surdités sévères ou profondes concernent 1 nouveau-né sur 1 000 : sur 780 000 nouveau-nés en France, environ 800 présenteront cette déficience à la naissance. À ceux-là s’ajoutent les enfants qui acquièrent une surdité secondairement et ceux qui développent une surdité transitoire de transmission. Les surdités de perception sévères et profondes congénitales sont celles dont la prise en charge est la plus urgente. En France, le dépistage néonatal de la surdité est proposé à tous les nourrissons en maternité depuis 2012 [1, 2].

Kystes et fistules congénitaux cervico-faciaux : les messages clés
Les kystes et fistules congénitaux cervico-faciaux sont des malformations dont la présence peut s’expliquer par la persistance d’une disposition anatomique normalement transitoire au cours de la formation de l’embryon. Une bonne connaissance des différents mécanismes embryopathogéniques permet une meilleure compréhension des différentes formes cliniques de ces kystes et fistules. Il est essentiel pour tout pédiatre de ne pas méconnaître ces entités cliniques responsables d’écoulement chronique, d’infection ou de tuméfaction cervico-faciale chez l’enfant. Ainsi, les bons examens complémentaires seront prescrits et un traitement adapté pourra être proposé.

Rhumatologie pédiatrique
Les douleurs dites de croissance sont la cause la plus fréquente de douleurs musculosquelettiques dans l’enfance et pourraient toucher 20 à 40 % des enfants, avec un pic de survenue entre 4 et 6 ans. Bien que bénignes, elles représentent un motif fréquent de consultation. Leur cause toujours inconnue et possiblement non univoque inclut indifféremment une fatigue osseuse (notamment au niveau des tibias) ou musculaire. La contribution supplémentaire d’une composante psychologique (anxiété) reste discutée. Certaines variations anatomiques pourraient les favoriser comme l’hypermobilité, les pieds plats valgus, le genu valgum ou la scoliose.

Questions flash – Alimentation pédiatrique
Les obésités génétiques précoces sont caractérisées par leur sévérité et leur précocité (indice de masse corporelle > IOTF-30 voire > IOTF-40 avant 6 voire 3 ans). Elles sont associées à des troubles du comportement alimentaire (hyperphagie insatiable, absence de contrôle et de restriction possible, pleurs incessants chez les plus petits) et le plus souvent des troubles du neurodéveloppement et/ou des traits dysmorphiques et/ou des anomalies endocriniennes. Elles sont liées à une altération centrale de la régulation du poids au niveau de l’hypothalamus, qui est en étroite relation avec les autres centres régulateurs du comportement alimentaire et du métabolisme (systèmes de récompense, régions corticales et organes périphériques).

Pourquoi le comportement alimentaire des enfants et des adolescents se dégrade-t-il ?
Les troubles du comportement alimentaire se multiplient aujourd’hui chez les enfants et les adolescents pour des raisons qui ne sont pas liées à la nourriture elle-même, mais qui relèvent clairement de l’idéologie. Un faisceau de raisons hétéroclites, qui va de l’indignation face à la souffrance animale à l’inquiétude au sujet du dérèglement climatique, en passant par une culpabilité diffuse, qui ne demande qu’un prétexte pour s’auto-flageller, explique en effet le dégoût moral qui s’exprime de plus en plus à l’égard de l’alimentation carnée, accusée de tous les maux.

Équilibre alimentaire chez l’enfant et l’adolescent : quelles recommandations suivre ?
Certaines recommandations nutritionnelles institutionnelles ne sont pas toujours en phase avec celles élaborées par les pédiatres experts au nom de sociétés savantes. En effet, celles provenant du Haut Conseil de santé publique (HCSP) [1], constitué majoritairement de médecins épidémiologistes et reprenant presque intégralement les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) élaborées en majeure partie par des ingénieurs agronomes [2], divergent parfois avec celles des experts pédiatriques.