Dossier : Adolescence

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La couverture vaccinale des adolescents est faible dans tous les pays et plus particulière-ment en France. L’adolescent se sent en bonne santé et n’est donc pas préoccupé par la pré-vention ; il ne consulte jamais. Il faut donc saisir toutes les occasions (demandes de certifi-cats, consultation pour traumatisme, etc.) pour lui parler de vaccination et, contrairement à une idée répandue, il est beaucoup plus intéressé par le sujet que ses parents.
Reste que le nouveau calendrier vaccinal, s’il est bien appliqué, fait que – après l’âge de 11-13 ans et jusqu’à 25 ans – l’adolescent n’a plus besoin de vaccination (exception faite d’un éventuel rappel méningococcique C). Il nous reste donc à convaincre médecins et parents de mieux appliquer le calendrier vaccinal de l’enfant !

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Les principaux enjeux du diagnostic d’une aménorrhée chez l’adolescente sont :
– éliminer une cause congénitale pouvant avoir un impact sur la prise en charge globale de la maladie ;
– rechercher une cause fréquente dont la prise en charge spécifique permettra la guérison ;
– en l’absence de cause évidente, initier une prise en charge précoce pour pallier à l’insuffisance estrogénique.
Les ménométrorragies sont le plus souvent fonctionnelles chez l’adolescente, liées à l’anovulation postpubertaire. Elles peuvent néanmoins être à l’origine d’une anémie aiguë et sévère, nécessitant une transfusion et un traitement rapidement efficace pour arrêter le sai-gnement. Un traitement préventif hormonal doit être discuté pour prévenir le risque de compli-cation.
La fréquence et l’impact sur la qualité de vie de la dysménorrhée de l’adolescente sont sous-estimés. la dysménorrhée est le plus souvent primaire, mais la résistance au traitement par les AINS pris de façon précoce doit faire rechercher une cause pelvienne ou, plus rarement, malformative.

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L’adolescence est une période à risque sur le plan nutritionnel. En dehors de situations patho-logiques extrêmes, comme le refus de se nourrir et la volonté de maigrir des anorexiques mentales, quatre déficits nutritionnels sont particulièrement fréquents qui doivent être connus, prévenus ou traités. Leur fréquence tient à une croissance plus rapide qui augmente les be-soins nutritionnels, alors qu’un comportement alimentaire irrationnel s’oppose souvent à leur satisfaction, particulièrement chez les filles.
Il en est ainsi du déficit en calcium, secondaire à une consommation insuffisante de lait et de laitages et du déficit en fer secondaire à une consommation insuffisante de viande, alors que les menstruations augmentent fortement les pertes de fer et les besoins en ce micronutriment.
Le déficit hivernal en vitamine D aggrave les conséquences osseuses du déficit en calcium, les deux augmentant à court terme le risque de fracture et mettant en cause, à long terme, la minéralisation osseuse, avec un risque d’une ostéoporose post-ménopausique plus précoce et plus sévère.
Enfin, un déficit en folates expose les adolescentes et les jeunes femmes enceintes à avoir un enfant souffrant d’un défaut de fermeture du tube neural, en règle un spina bifida avec myéloméningocèle, malformation fréquente (1/1 000 naissances) et gravement invalidante.

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Les prises de risque sont inhérentes à l’adolescence. Utiles pour accéder à l’autonomie, elles peuvent néanmoins être responsables de dommages physiques et psychologiques irréver-sibles. Laisser faire d’accord, mais jusqu’à quel point ? Le médecin traitant et le pédiatre sont souvent confrontés à l’interrogation des familles sur la dangerosité de certains comporte-ments. Un challenge complexe dans un contexte sociologique où les tentations sont multiples et les règles éducatives plus laxistes.
Cet article fait le point sur l’origine psychopathologique des prises de risque et sur les nou-veaux codes des adolescents. Il propose quelques conseils pratiques pour aborder l’adolescent en consultation, en insistant sur les questions simples à ne pas oublier de poser afin de faciliter le dépistage.