Dossier : Allergies alimentaires

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Les auto-injecteurs d’adrénaline (AIA) permettent une injection d’adrénaline de façon sécurisée, ergonomique, à une posologie adaptée, par tous, y compris pour des non-soignants, en cas d’anaphylaxie. Il existe des recommandations concernant la prescription des AIA et le respect des posologies rapportées au poids du patient. À l’occasion de cette prescription, une éducation thérapeutique a minima doit être réalisée : fournir une conduite à tenir d’urgence écrite en cas de réaction allergique, formuler certaines recommandations pratiques concernant l’usage des AIA, réaliser une démonstration à l’aide d’un AIA factice et la faire pratiquer par l’enfant et sa famille.
Des innovations sont nécessaires pour optimiser l’utilisation des AIA, sécuriser encore davantage son usage en le rendant plus fiable et plus ergonomique.

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Le syndrome d’allergie pollen-aliment, parfois indûment appelé syndrome oral, peut, dans certains cas, se manifester par des réactions sévères, voire des anaphylaxies. L’approche diagnostique via l’allergologie moléculaire permet de comprendre les allergies croisées, de prédire leur sévérité, d’adapter le régime d’éviction (aliment cuit/cru, fruits pelés…) et de prescrire la trousse de secours adéquate.

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La gestion de l’allergie alimentaire (AA) à l’arachide a longtemps été basée sur les évictions allergéniques, logiques pour les allergologues, et sur des tentatives de prévention chez les mères enceintes ou allaitantes et leurs nourrissons.
L’étude LEAP a montré que : 1) le risque d’AA à l’arachide est particulièrement élevé chez les nourrissons âgés de moins d’1 an, souffrant d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ; 2) l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois entraîne une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf. Les tentatives d’immunothérapie ont commencé au milieu du xxe siècle par des cas anecdotiques impliquant des allergies au poisson, à l’œuf, au LDV, et surtout à l’arachide. Les centres experts en allergologie alimentaire ont utilisé l’ITO, principalement à l’arachide (allergène de plus en plus fréquent depuis une quarantaine d’années). Parmi ces immunothérapies, il faut citer l’ITS-SC à la noisette qui a multiplié par 5 ou plus la quantité de noisette tolérée.

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La prévalence des allergies alimentaires continue de croître, suscitant de multiples travaux et des recommandations itératives pour tenter d’en freiner l’évolution. Les raisons de cette progression ne sont pas parfaitement connues, même si la théorie hygiéniste demeure la principale hypothèse. Certains alarmistes évoquent la pollution ou l’ultra-transformation des aliments pour séduire les adeptes de leur courant idéologique, bien qu’aucune preuve scientifique concrète ne puisse l’étayer.

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Les preuves sont aujourd’hui nombreuses pour recommander une diversification alimentaire dès l’âge de 4 à 6 mois, avec une introduction précoce des aliments à fort potentiel allergénique (notamment œuf, arachide) chez tous les nourrissons dans l’objectif de diminuer le risque de survenue d’allergie alimentaire. En l’absence de dermatite atopique sévère, aucun bilan allergologique n’est nécessaire au préalable.

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L’immunothérapie (IT) aux aliments n’en est encore qu’à ses balbutiements. Cette IT est principalement étudiée par voie orale dans l’allergie IgE-médiée (ITO). Les recommandations européennes de 2019 précisent de ne pas effectuer d’ITO en pratique courante en raison d’un rapport bénéfice/risque encore incertain. Elles semblent cependant éloignées de la pratique de terrain.
Il est possible d’argumenter les indications d’ITO en fonction de l’enfant, de sa famille, de l’aliment en cause et du phénotype de l’allergie alimentaire, et ainsi de sélectionner les patients.

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L’augmentation de la prévalence de l’allergie alimentaire (AA) chez le jeune enfant est continue depuis 20 à 30 ans. Les causes sont diverses, mais les changements de mode de vie associés à des changements de mode de sensibilisation alimentaire sont les points les plus importants, pour lesquels une prévention primaire de l’AA peut être envisagée.

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L’allergologie alimentaire est une spécialité qui a connu une évolution particulièrement marquée au cours des deux dernières décennies. La prévalence des allergies alimentaires s’est majorée, l’incidence de nouvelles formes d’allergie comme les infiltrations éosinophiliques du tube digestif a considérablement crû, les méthodes de prévention secondaire comme l’induction de tolérance se sont développées et les recommandations de prévention primaire ont subi des revirements surprenants.