Un germe et sa prévention

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La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la vaccination contre les rotavirus (RV) de tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois (publication sur le site de la HAS le 23 juin 2022) [1]. Plus précisément, Il s’agit d’une levée de la suspension (émise en 2015) de la précédente recommandation de 2013. Cet article rappelle les caractéristiques des RV, de leur transmission, de leur pathogénicité, le fardeau et l’épidémiologie de ces infections, la nature des deux vaccins, leur efficacité en vie réelle et leur balance bénéfice/risque favorable, et enfin détaille les recommandations de la HAS.

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À la fin du xviiie siècle, Rudolf Augustin Vogel, professeur de l’université de Göttingen, donne pour la première fois le nom de varicella à cette maladie considérée comme une forme atténuée de variole. C’est l’Anglais William Heberden qui le premier, en 1785, va donner une description précise de la varicelle pour la distinguer de la variole [1].

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Les arboviroses sont des zoonoses dues aux arbovirus (arthropod-­borne virus), transmis à l’Homme par des arthropodes hématophages (moustiques, tiques, phlébotomes) à partir d’un réservoir animal ou d’un individu infecté. Elles sévissent surtout dans les régions tropicales ou subtropicales, mais émergent depuis une dizaine d’années dans les régions tempérées dont la France métropolitaine, où surviennent des cas autochtones en période estivale.

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L’hépatite A est une maladie anciennement connue sous forme d’ictère mais de façon imprécise. La classique “jaunisse” de nos grands-parents était considérée comme une maladie largement infantile, le plus souvent bénigne mais fatigante, avec parfois des formes sévères. Puis le démembrement des causes d’ictère chez l’enfant comme chez l’adulte, avec l’identification des différentes physio­pathologies, a été un progrès considérable. Enfin, la mise en évidence des virus des hépatites A et B est l’étape majeure qui a permis la mise au point de méthodes diagnostiques spécifiques et de vaccins. Il n’existe pas d’antiviraux actifs sur le virus de l’hépatite A et il faut attendre une guérison spontanée en suppléant aux fonctions hépatiques déficientes dans les formes graves, sinon la greffe de foie reste la seule solution.

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La grippe de l’enfant a droit de cité depuis une quinzaine d’années, reconnue dans son épidémiologie, ses manifestations cliniques et ses complications. Le point est fait ici sur cette maladie saisonnière annuelle et les mesures de prévention possibles.

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Le virus respiratoire syncytial (RSV) appartient à la famille des Pneumoviridae. Celle-ci intègre le genre Orthopneumovirus dont le RSV humain (HRSV) et les Métapneumovirus dont le MPV humain (HMPV). Les virus de cette famille possèdent des caractéristiques structurales et fonctionnelles communes, ils sont aussi représentés par de nombreux virus animaux dont les atteintes miment souvent celles humaines.

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Les lésions induites par des papillomavirus (HPV pour human papillomavirus) étaient déjà connues dans l’Antiquité, certaines descriptions par des médecins grecs et romains remontant à 500 ans avant J.-C. Leur origine infectieuse n’a pas échappé à ceux qui les ont décrites, mais elles ont été assimilées à des formes de syphilis ou de blennorragie. L’évidence de leur contagiosité a été décrite au cours du xixe siècle par J. F. Payne, médecin anglais, qui constata le développement de lésions verruqueuses sur ses doigts après avoir cureté les verrues de l’un de ses patients. Parallèlement, dès 1842, A. Rigoni-Stern, médecin italien de Vérone, mettait en évidence pour la première fois le rôle potentiel du comportement sexuel et du statut marital dans le développement du cancer du col après avoir observé que les patientes décédées d’un cancer du col de l’utérus étaient rarement vierges ou nonnes. Cependant, la responsabilité d’un agent infectieux dans la genèse de telles lésions était encore loin d’être évoquée.

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La varicelle est une maladie essentiellement bénigne. Nombreux sont les parents qui peuvent témoigner d’avoir vu apparaître une éruption vésiculeuse chez leur enfant, évoluant en quelques jours vers une régression des éléments, ne laissant parfois éventuellement qu’une discrète cicatrice en cas de surinfection ou de lésion de grattage. Moyennant donc quelques précautions vis-à-vis de cette éruption, la varicelle n’est habituellement qu’une gêne familiale temporaire et à peine un mauvais souvenir. Mais il est vrai aussi que, dans certains cas ou certaines circonstances, cette maladie infectieuse très contagieuse peut être plus sévère, voire même grave, et des complications peuvent survenir : sur­infections bactériennes, complications neurologiques, complications pulmonaires dues directement au virus ou secondaires à des surinfections bactériennes. Les varicelles de l’adulte sont potentiellement plus graves, avec une symptomatologie plus bruyante, un risque plus élevé de complications, surtout celles survenant chez des immunodéprimés, les femmes enceintes ou certains petits nourrissons.
Quant au zona, résurgence du virus varicelleux réfugié dans les ganglions nerveux à l’occasion d’une baisse de l’immunité (âge, maladie sous-jacente…), il peut être sévère, au minimum ennuyeux soit du fait de sa localisation, soit du fait de complications dont les douleurs post-zostériennes sont les plus fréquentes.
Ces éléments justifient donc la mise au point de vaccins contre la varicelle et contre le zona.

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Alors que de nombreux virus entériques avaient été découverts dans les années 1950-1960, aucun germe connu n’était encore identifié en 1973 dans plus de 20 % des gastroentérites aiguës (GEA) [1]. Cette année-là, Ruth F. Bishop, virologue australienne, identifiait en microscopie électronique de nouvelles particules virales de la famille des Reoviridae dans les cellules épithéliales duodénales d’enfants atteints de GEA [2]. La pathogénicité de ces nouveaux virus semblait attestée par le fait qu’ils n’étaient plus identifiés après guérison des enfants et n’étaient retrouvés sur aucune biopsie duodénale d’enfants sains [2]. En 1974, la même équipe identifiait ces virus dans les selles d’enfants atteints de GEA [3], puis ces virus étaient observés dans de nombreux pays sur tous les continents et se révélaient ubiquitaires, très répandus chez de nombreux mammifères ou certains oiseaux. Le nom initialement proposé par Ruth F. Bishop était “duovirus” en raison de la localisation duo­dénale et de la double capside [1]. Le nom de “rotavirus” a été retenu plus tard sur suggestion de Thomas H. Flewett en raison de leur structure en rayon de roue (rota en latin) [4].

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La vaccination, une technique ancienne datant du xviiie siècle, tient son origine d’une pratique populaire. Sa structuration au cours du temps est à la fois le résultat de l’épistémologie du moment historique qu’elle traverse et celui de la rencontre avec des scientifiques de chaque période. Elle est une rupture avec le mode d’approche des soins de l’époque mais accompagne aussi la grande évolution de la médecine thérapeutique depuis plus de deux siècles. Elle représente un des premiers actes de santé publique que les pays vont installer. Elle aussi traversera ses crises, ses polémiques et ses incertitudes. Ses concepts vont s’enrichir les uns des autres, avec néanmoins des ruptures de modèle. Le monde vétérinaire a été d’emblée partie prenante dans cette réflexion. La vaccination reste à ce jour une des plus importantes contributrices de l’amélioration de la survie des populations.

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