Dossier : Nouveautés en gastroentérologie

Dossier : Nouveautés en gastroentérologie
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Ces dernières années, des techniques de plus en plus interventionnelles d’endoscopie digestive ont été développées. Initialement mises au point chez l’adulte, ces procédures gagnent la gastroentérologie pédiatrique, remplaçant certaines approches chirurgicales.
Ainsi, la myotomie endoscopique est en train de supplanter la myotomie chirurgicale de Heller pour le traitement de l’achalasie de l’œsophage. L’émergence de l’entéroscopie à double ballon permet de réaliser des gestes thérapeutiques au sein même de l’intestin grêle, tels que des polypectomies au cours du syndrome de Peutz-Jeghers. De nombreuses techniques voient le jour et demandent à être évaluées par des centres experts.

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Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) à début pédiatrique sont associées à une évolution plus sévère, à une atteinte plus étendue avec des complications telles que retard de croissance et pubertaire et à un recours à la chirurgie précoce.
En pédiatrie, seuls les anti-TNF ont l’AMM pour induire une rémission après échec des immuno­suppresseurs dans les MICI. Dans la maladie de Crohn, ils sont indiqués dès la première ligne de traitement dans la maladie périnéale fistulisante active chez des patients à risque de mauvaise évolution ou ceux avec atteinte extra-digestive sévère associée. Dans la RCH, ils sont indiqués en première intention en cas de colite aiguë grave si échec de la corticothérapie.
L’échec primaire des anti-TNF doit être évalué dès la troisième injection et doit faire discuter leur arrêt. En cas de réponse partielle ou de perte de réponse, mesurer le résiduel d’anti-TNF peut aider à la stratégie de prise en charge. Après échec des anti-TNF, d’autres biothérapies peuvent être envisagées.

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La maladie cœliaque reste encore sous-diagnostiquée en pédiatrie du fait de sa présentation hétérogène. En 2012, des experts de la Société européenne de gastroentérologie, hépato­logie et nutrition pédiatriques avaient établi des recommandations pour le diagnostic de la maladie cœliaque de l’enfant, avec notamment la possibilité d’un diagnostic sans biopsie digestive dans certaines situations.
À partir de nouvelles données de la littérature, ces experts ont actualisé ces critères diagnostiques en 2020. En cas de suspicion de maladie cœliaque, un dosage des IgA totales et des IgA anti-transglutaminases doit être réalisé. Que l’enfant soit symptomatique ou non, si les IgA anti­transglutaminases sont ≥ 10 fois la limite supérieure de la normale, après accord de la famille, les IgA anti-endomysium sont dosées sur un deuxième prélèvement et, en cas de positivité de celles-ci, le diagnostic est confirmé sans biopsie digestive. Le typage HLA DQ2/DQ8 n’est plus nécessaire. Si l’enfant a des IgA anti-transglutaminases < 10 fois la normale, au moins 4 biopsies duodénales et 1 biopsie bulbaire sont nécessaires. En cas d’IgA totales basses, des tests sérologiques basés sur des IgG doivent être utilisés.

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Chaque année, Réalités Pédiatriques vous propose un numéro spécial intitulé “Quoi de neuf ? ” qui reprend dans chaque surspécialité pédiatrique les publications scientifiques de l’année jugées comme étant les plus pertinentes. Nous savons qu’il est très apprécié par nos lecteurs. Il nous semble également intéressant de publier des dossiers traitant des nouveautés dans un domaine précis afin de développer plus amplement certaines d’entre elles. La gastroentérologie pédiatrique a été choisie ce mois-ci.