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Hypertrophie des végétations adénoïdes : un pas vers un traitement médical ?

L’hypertrophie des végétations adénoïdes est très fréquente chez l’enfant, surtout entre 18 mois et 3 ans. Elle est contemporaine de la maladie d’adaptation. La symptomatologie qu’elle entraîne est bien connue : respiration buccale, ronflements, rhinorrhée chronique, rhinopharyngite à répétition et, indirectement, otite séromuqueuse chronique. Le diagnostic clinique est en général très simple, et la fibroscopie par voie nasale – qui doit être systématique chez tout enfant chez lequel on envisage une intervention – montre ces végétations hypertrophiées, obstruant le cavum, voire les choanes.

La prise en charge passe d’abord par une bonne hygiène locale : mouchage et apprentissage du mouchage, lavages réguliers au sérum physiologique. Avec l’âge et pour les patients les moins symptomatiques, les symptômes régressent avec le volume des végétations adénoïdes. Néanmoins, pour un certain nombre d’enfants, la réalisation d’une adénoïdectomie – ou plutôt d’une réduction adénoïdienne – est nécessaire.

Cette intervention est bien codifiée, commune, et est peu risquée. Elle peut toutefois générer des saignements et surtout être incomplète, l’usage d’optiques contrôlant la bonne libération des choanes n’étant pas totalement généralisé. Enfin, une repousse secondaire des végétations adénoïdes devenant à nouveau obstructives est possible, même après un geste parfaitement réalisé.

Jusqu’à présent, aucun traitement médical n’avait fait la preuve de son efficacité. Une méta-analyse récente a étudié les effets du furoate de mométasone par voie nasale chez l’enfant sur les symptômes nasaux, l’otite séromuqueuse, la qualité de vie et le volume des végétations adénoïdes, et ce à travers 87 publications précédentes [1].

Cette étude conclut à une simple tendance à l’efficacité du corticoïde par voie nasale sur les symptômes obstructifs, le ronflement, la rhinorrhée et la toux, en deçà des seuils de significativité. L’efficacité était en[...]

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À propos de l’auteur

Service d’ORL et de Chirurgie Cervico-faciale pédiatrique, Hôpital Necker-Enfants malades, Université Paris V René Descartes, PARIS.