Quoi de neuf en vaccinologie et infectiologie ?

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Retour sur la pandémie de SARS-CoV-2

L’actualité en infectiologie en 2020 a été sans nul doute marquée (voire monopolisée) par la pandémie liée au SARS-CoV-2. En décembre 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est alertée à propos de cas de pneumonies sévères en Chine dans la ville de Wuhan. Le virus responsable est secondairement identifié comme étant un nouveau coronavirus appelé SARS-CoV-2 (Severe Acute Respiratory Syndrom Coronavirus 2).
La maladie associée à ce virus est nommée la COVID-19 (CoronaVIrus Disease 2019) [1]. Le caractère zoonotique de ce virus est suspecté devant les résultats de l’enquête épidémiologique autour des premiers cas, retrouvant une origine de l’épidémie dans un marché de Wuhan où la promiscuité avec les animaux est importante. En juillet, des analyses de 1 200 coronavirus retrouvés dans des chauve-souris en Chine permettent d’identifier un virus très proche (RATG13) avec une homologie de 96 % dans la chauve-souris fer à cheval de la province du Yunnan [2]. Cependant, les 4 % de différence entre les 2 génomes, traduisant plusieurs années d’évolution, font émettre l’hypothèse d’un hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme, à l’instar du SARS-CoV transmit de la chauve-souris à l’homme via la civelle ou du MERS-CoV transmit de la chauve-souris à l’homme via le chameau.

L’épidémie progresse en Chine puis en dehors de Chine avec une pandémie déclarée par l’OMS en mars 2020. Le premier cas est diagnostiqué en France en janvier 2020 avec une progression rapide du nombre de cas, des hospitalisations notamment en réanimation et particulièrement en Île-de-France et dans l’est de la France. Un confinement est alors décidé le 14 mars, comprenant une fermeture des collectivités d’enfants et des écoles. La COVID-19 semble bénigne dans 80 % des cas diagnostiqués mais est responsable d’une admission en réanimation dans environ 5 % des cas chez les adultes, chez qui les risques de faire une forme grave augmente avec l’âge (plus de 65 ans) et la présence de comorbidité (notamment l’obésité) [3, 4].

Les premières données[...]

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À propos de l’auteur

Pédiatrie générale et infectiologie pédiatrique, CHU de NANTES.