L’orientation vers un.e orthophoniste après dépistage permettra de poursuivre la démarche diagnostique et d’initier une prise en charge. Les Recommandations de bonne pratique (Leloup et al. 2022) sont accessibles sur htpps ://www.college-français-orthophoonie.fr/les recommandations-de-bonne-pratique/.
Au niveau étiologique, et plus spécifiquement au niveau cognitif, le bilan avec l’orthophoniste aura pour objectif de déterminer les déficits des fonctions cognitives associés à la difficulté d’apprendre à lire. Aujourd’hui, dans la littérature, il est le plus souvent admis l’existence d’au moins deux sous-types neurocognitifs distincts de dyslexie, sous-tendus en partie par des bases cérébrales différentes : le sous-type phonologique, le plus fréquent, secondaire à un déficit de conscience phonémique qui est la capacité à manipuler les sons composant les mots et le sous-type visuo-attentionnel caractérisé par une limitation de l’empan visuo-attentionnel (EVA) qui est la quantité d’éléments visuels distincts pouvant être traités simultanément au cours d’une fixation oculaire. La réduction de l’EVA traduit une limitation des capacités attentionnelles visuelles. Certains enfants pourront associer les deux déficits, on parlera de sous-type mixte.
Une attention particulière permettra de distinguer les enfants dyslexiques ayant, ou non, une altération de leurs fonctions langagières (dyslexie avec ou sans trouble du langage oral).
La prise en charge d’un enfant dyslexique et/ou dysorthographique combinera plusieurs approches : approche curative visant à restaurer les fonctions cognitives déficitaires, approche compensatrice visant à renforcer les fonctions préservées et approche adaptative visant à adapter l’environnement de l’enfant au trouble.
Ainsi, les interventions curatives qui seront proposées en première intention cibleront plus spécifiquement le déficit en cause dans la dyslexie que présente l’enfant : déficit des compétences phonologiques et/ou visuo-attentionnelles. Ces interventions doivent être associées à celles traitant les déficits des processus d’identification des mots écrits avec entraînement des procédures de lecture. L’entraînement phonologique proposera à l’enfant des exercices de conscience phonologique, de mémoire verbale à court terme et/ou de dénomination rapide. Il devra être intensif et intermodalitaire pour un maximum d’efficacité : par exemple, association d’un entraînement de la conscience phonémique à des entraînements de lecture et d’orthographe permettant l’intégration des représentations phonologiques (son) et orthographiques (lettre). Concernant l’entraînement visuo-attentionnel, il a été développé par l’équipe de Grenoble[...]
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