Orthopédie et sport

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Les activités physiques et sportives sont essentielles au bon développement de l’enfant et de l’adolescent. Nous avons choisi dans ce cadre d’évoquer 4 problèmes de pratique quotidienne : les apophysoses, la pratique sportive chez l’enfant obèse, chez l’enfant scoliotique, et la consultation d’aptitude à une activité sportive.

Les ostéochondroses correspondent toutes à des microtraumatismes répétés au niveau de l’insertion d’un tendon d’un muscle puissant. Le tendon étant lui-même extrêmement solide, c’est le cartilage de croissance auquel il est fixé, qui va être à l’origine de douleurs. La présentation clinique est typique et pratiquement toujours suffisante à établir le diagnostic. Il s’agit d’une douleur mécanique, augmentée par les activités sportives et localisée en un point précis, s’accompagnant parfois de signes inflammatoires locaux.

Les principales sont les suivantes :

  • Osgood Schlatter – tubérosité tibiale antérieure – tendon rotulien ;
  • Sever – grande apophyse du calcanéus – tendon d’Achille ;
  • Sinding Larsen – pointe de la rotule - tendon rotulien ;
  • Kohler – apophyse de l’os naviculaire – tibial postérieur.

L’indication de radiographie ne se pose qu’en cas de doute diagnostique. L’interdiction totale de sport n’est pas souhaitable et surtout, elle est illusoire chez des enfants qui veulent poursuivre leurs activités. Il faut alors expliquer qu’il n’y a pas vraiment de risque de pathologie chronique ou traumatique vraie, que la symptomatologie peut persister tant qu’il y a de la croissance à ce niveau. L’enfant doit donc adapter sa pratique sportive à sa douleur, ce qui ne dispense pas de l’aider par des prescriptions raisonnables d’antalgiques. Il faut également conseiller des échauffements avant et des étirements après les activités sportives.

Les activités physiques sont une partie importante de la prise en charge thérapeutique de l’enfant obèse. Ces enfants ont tendance à être globalement douloureux de leur appareil locomoteur. Lors de traumatisme, les fractures sont beaucoup plus sévères car la masse augmente les contraintes. Il faut donc éviter que les activités physiques soient source de douleur et de traumatisme qui risquent de démotiver l’enfant et retarder le programme de rééducation. Pour cela, le choix de l’activité doit permettre une augmentation très progressive de l’effort, ce qui a pour intérêt d’éviter les traumatismes et d’être gratifiant pour l’enfant.

Évoquer le problème de[...]

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À propos de l’auteur

Service d’orthopédie pédiatrique, Hôpital d’enfants A. Trousseau, PARIS.