Le dépistage est la recherche d’une condition pathologique de manière systématique avec, en général, pour objectif, une prise en charge précoce afin d’en améliorer le pronostic.

La lecture peut être envisagée, par certains modèles, comme le produit des compétences de la reconnaissance des mots écrits et de la compréhension orale. Chacune de ces deux compétences est nécessaire au lecteur pour comprendre ce qui est écrit mais, prise individuellement, n’est pas suffisante pour accéder à la compréhension.

La dyslexie, selon la définition proposée par l’expertise collective de l’INSERM de 2007 (https://www.ipubli.inserm.fr), est un trouble de l’identification des mots écrits que ce soit de manière fluente et/ou exacte. La dysorthographie est un trouble de la transcription des mots qui fait suite, dans la majorité des cas, à une dyslexie. Dans l’identification des mots écrits sont impliqués des compétences phonologiques et visuelles ainsi que les capacités d’identification des lettres et des processus de décodage.

Certains enfants sont plus particulièrement à risque de développer une dyslexie et/ou une dysorthographie. Le praticien sera particulièrement vigilant, avant même la confrontation à l’apprentissage de la lecture, aux enfants qui présentent :
– un antécédent chez les apparentés au 1er degré fratrie et/ou parents qui constitue un facteur de risque (base génétique de la dyslexie) ;
– un retard ou trouble du langage oral.
Mais le dépistage doit concerner, en principe, tous les enfants tant la fréquence du trouble est grande. Le test de dépistage de la dyslexie devra comprendre une évaluation de l’identification des mots et/ou de leur transcription. Trois outils de repérage ont été développés pour le dépistage des troubles du langage écrit et sont téléchargeables sur le site “Cognisciences” de l’académie de Grenoble (https://www1.ac-grenoble.fr/) :
– outil de repérage des acquis en lecture ou OURA est un indicateur de l’évolution de l’acquisition de la lecture pour les élèves de CP avec une évaluation possible en septembre (reconnaissance de lettres), en décembre (reconnaissance de lettres + lecture de syllabes), en mars (reconnaissance de lettres + lecture de mots et lecture d’un texte) et en juin (lecture de syllabes, de mots et de textes) ;
– outil d’évaluation de la lecture en fluence ou ELFE étalonné du CE1 à la 5e. Deux textes sont à disposition avec une passation qui tient compte du nombre de mots lus en 1 minute et du nombre d’erreurs ;
– outil de dépistage des dyslexies ou ODéDys étalonné du CP à la 5e. L’ODéDys est une épreuve de dépistage complète, et donc longue à faire passer, comprenant la lecture d’un texte hors contexte (sans signification),[...]

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