Le terme “enfant battu” s’inscrit dans le cadre des maltraitances, qui englobent les violences physiques, psychologiques, les abus sexuels, ainsi que les négligences lourdes ayant des conséquences graves sur le développement physique et psychologique de l’enfant.
La loi 2022-140 du 7 février 2022 donne une nouvelle définition de la maltraitance, visant toute personne en situation de vulnérabilité lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement [1]. La fréquence de ce phénomène reste méconnue car probablement sous-diagnostiqué mais un peu plus d’un enfant sur dix serait victime de maltraitance [2-4]. Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales montre qu’un enfant décède tous les 5 jours sous les coups de ses parents [5].
L’important pour les praticiens est de ne pas se sentir isolé, de connaitre les recours légaux et, en pratique, de savoir les interpeller. En effet, il est essentiel d’intervenir rapidement dans de tels cas pour protéger l’enfant et lui fournir le soutien et les soins nécessaires. Légalement, la loi du 5 mars 2007 a introduit la notion d’information préoccupante, permettant d’alerter le président du Conseil régional sur la situation à risque d’un mineur, sans intervention de la justice (au moins dans un premier temps) tandis que le signalement fait auprès du procureur de la République ne concerne que les faits graves. L’enfant est alors placé et une enquête policière est diligentée.
Épidémiologie
Les manifestations orthopédiques de la maltraitance, aussi appelées “traumatismes non accidentels”, sont retrouvées dans 30 à 50 % des cas de maltraitance. Les taux les plus élevés de décès concernent les enfants les plus jeunes (moins de 1 an). 50 % des fractures dans cette tranche d’âge sont attribuables à de la maltraitance. La diminution de l’incidence des fractures non accidentelles en fonction de l’âge correspond à l’augmentation[...]
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