Gastroentérologie pédiatrique : quoi de neuf ?

0

L’année 2014 aura été riche en publications et communications de la part de tous les scientifiques qui travaillent sur la physiologie et les pathologies digestives de l’enfant.

Pour les pédiatres hospitaliers et ambulatoires, ce sont manifestement les nouveautés concernant le traitement – tant préventif que curatif – des diarrhées aiguës de l’enfant qui devraient les inciter à modifier leur pratique quotidienne.

Le vaccin rotavirus : enfin recommandé !

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) vient de publier de nouvelles recommandations préconisant de vacciner tous les nourrissons de moins de 6 mois contre les gastroentérites à rotavirus, responsables de la plupart des diarrhées sévères des très jeunes enfants [1].

Le HSCP est revenu sur des avis négatifs donnés en 2006 et 2010, qui avaient provoqué des réactions vives de la part des Sociétés scientifiques pédiatriques de gastroentérologie en 2007 [2], du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique et de l’Association française de pédiatrie ambulatoire en 2012 [3]. Ce Haut Conseil, organisme indépendant, a décidé de recommander la vaccination contre les rotavirus chez les nourrissons âgés de moins de 6 mois.

Les gastroentérites à rotavirus sont responsables en France d’environ 14 000 hospitalisations annuelles d’enfants âgés de moins de 3 ans, d’un nombre de décès estimé entre 7 à 17 par an et génèrent des infections nosocomiales fréquentes chez les nourrissons hospitalisés notamment pour infection respiratoire [1].

Le Haut Conseil de la santé publique a pris en considération l’impact bénéfique, dans les pays industrialisés, de cette vaccination des nourrissons qui réduit le taux d’hospitalisation de plus de 80 %. Les données recueillies pendant la phase de développement de ce vaccin, puis dans les pays qui ont généralisé la vaccination, sont en faveur d’une immunité de groupe, en cas de couverture vaccinale élevée [4, 5]. De plus, l’évaluation désormais précise du risque de survenue d’invaginations intestinales aiguës post-vaccination (de l’ordre de 1 à 6 cas pour 100 000 enfants vaccinés, survenant généralement[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Gastroentérologie et Nutrition, Hôpital des Enfants, TOULOUSE.