Facteurs de risque cardiovasculaires chez les adolescents nés prématurément

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Sipola-Leppänen M et al. Cardiovascular risk factors in adolescents born preterm. Pediatrics, 2014;134;e1072-1081.

Environ 11 % des nouveau-nés vivants naissent prématurément dans le monde. Une augmentation du risque cardiovasculaire à l’âge adulte avec une hypertension artérielle (HTA) et une insulinorésistance a été notée chez les plus immatures et ceux présentant un très petit poids de naissance. Des différences entre les hommes et les femmes ont également été suggérées. En revanche, peu d’études ont évalué la santé à long terme des nouveau-nés avec une prématurité modérée. Ce groupe d’enfant n’est pas négligeable car, aux États-Unis, on estime que 74 % des prématurés sont nés entre 34 et 36 SA et, en Europe, plus de 80 % des prématurés sont nés entre 32 et 36 SA.

Le but de ce travail est d’évaluer si les adolescents issus de la même région de Finlande nés prématurément (quel que soit le terme) ont un risque cardiovasculaire plus important que ceux nés à terme, et de voir si des différences existent selon le sexe.

À partir de la cohorte nord-finlandaise d’enfants nés entre 1985 et 1986, 6 642 adolescents dont le terme de naissance était connu, ont pu être évalués vers l’âge de 16 ans (14,6‑17 ans) en ce qui concerne leur BMI, leur tension artérielle (TA), leur profil lipidique et leur métabolisme glucidique. Parmi -ceux-ci, 79 (1,2 %) étaient nés avant 34 SA (groupe 1) et 238 (3,6 %) étaient nés entre 34 et 37 SA (groupe 2). Le groupe contrôle comprenait 6 325 (95,2 %) enfants nés à terme. Une HTA était définie par des mesures ≥ 140/90 mmHg, une pré-HTA par des valeurs ≥ 120/80 mmHg. Les adolescents et les parents complétaient un questionnaire sur les conditions de vie et le statut socio-économique de la famille.

À l’adolescence, le poids, la taille et le BMI n’étaient pas différents entre les groupes prématurés et le groupe contrôle. On observait un niveau d’éducation moins élevé dans le groupe 1 par rapport aux autres groupes. Les filles du groupe 1 avaient une TA significativement plus élevée que dans le groupe contrôle, avec une augmentation moyenne de 6,7 mmHg de la TA systolique et de 3,5 mmHg de la TA diastolique. Une semaine de gestation supplémentaire entraînait une diminution de TA systolique de 0,5 mmHg et de la TA diastolique de 0,2 mmHg. Il n’y avait pas de différence retrouvée chez les garçons des différents groupes.

Concernant le profil lipidique, il n’était pas noté de différence selon les groupes pour les filles ; en revanche, les garçons du groupe 1 avaient des valeurs moyennes de cholestérol total (+6,7 %), cholestérol LDL (+11,7 %) et ApoB (+12,3 %) plus élevées que dans le groupe contrôle. Les triglycérides étaient significativement plus élevés chez les garçons du groupe 2 par rapport[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.