Dans ce bref article, il n’est pas possible de détailler les mécanismes sous-tendant l’intelligence artificielle (IA). Retenons que, jusqu’aux années 2010, les ordinateurs fonctionnaient selon des techniques d’analyse algorithmique programmées. Depuis, une technique totalement innovante a été développée, capable d’analyser finement des données puis les comparer avec celles des big data. Les algorithmes sont devenus alors en mesure d’optimiser leurs calculs au fur et à mesure qu’ils effectuent des traitements, la rapidité des ordinateurs permettant ces analyses. Nous ne pouvons pas présenter ici ces techniques de machine learning ou de deep learning : d’excellents ouvrages permettent de le faire, nous en citons quelques-uns dans la bibliographie [1-4].

Des progrès fantastiques

Depuis les années 1940, les progrès considérables de la micro-électronique ont permis la mise au point de calculateurs aux capacités gigantesques (fig. 1). Il est vain de comparer la puissance de calcul des premiers ordinateurs en 1938, réalisant une opération par seconde, avec celle des outils récents comme le Taihulight chinois qui en réalise 93 millions de milliards, en attendant les années 2020 où ce sera un milliard de milliards par seconde…

Parallèlement sont apparues des techno­logies nouvelles, regroupées sous le sigle NBIC [1], dont les moyens sont mis en commun en vue d’objectifs trans­humanistes, développées par les géants du web qui sont connus aux états-Unis sous l’acronyme GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft – et BATX en Chine – Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi. NBIC se décompose ainsi : N comme nanotechnologies, B… biotechnologies, I… informatique, C… sciences cognitives. Le terme de transhumanisme correspond[...]

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