Le médecin suture, le patient fait sa cicatrice.

Définition

Toute plaie est par définition ouverte. Évitons donc les redondances de style “plaie ouverte” puisqu’une plaie fermée n’existe pas. Cependant, toute plaie doit être fermée dans les règles de l’art, c’est-à-dire dans des délais raisonnables, avec des moyens appropriés, avec ou sans exploration. Cet article a pour but d’aider à répondre à des questions simples : qui doit traiter les plaies de l’enfant, quand et comment ? Nous nous limiterons volontairement au traitement des plaies courantes ou lacérations, en excluant les brûlures et les morsures qui doivent faire l’objet de chapitres spécifiques.

Fréquence

Une étude réalisée au CHU de Toulouse sur 11 230 passages aux urgences notait que les plaies superficielles avec parage et suture représentaient 4,2 %. Les plaies sont encore plus fréquentes dans les hôpitaux et les centres médicaux hors CHU. Pour la région Midi-Pyrénées, 10,3 % des urgences étaient des plaies superficielles et 4,5 % des plaies profondes/étendues [1]. Mais les plaies superficielles chez les enfants sont encore plus fréquentes. Un consensus existe dans plusieurs études épidémiologiques pour évaluer les plaies à 24 % des traumatismes de l’enfant [2-4]. Elles sont plus fréquentes chez le garçon [5] et les plaies à la tête sont plus fréquentes chez les garçons que chez les filles [4, 6].

Le meilleur traitement est la prévention et les pédiatres peuvent conseiller aux parents la lecture des recommandations pour les accidents domestiques de l’enfant sur le site Ameli ou sur les plaquettes de certaines compagnies d’assurance. Beaucoup de pays ou de sociétés savantes font de même (NHS, American academy of pediatrics…) [5-7].

Comment fermer une plaie ?

Paradoxalement, il est préférable d’éviter les sutures par fils : elles font mal et laissent plus de séquelles cicatricielles que les bandelettes adhésives et la colle à peau. Que ce soit[...]

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