Les enfants sont perpétuellement en mouvement et peu conscients du danger, ce qui les expose à de nombreux traumatismes, dont la majorité est bénigne. L’idée de ce dossier est d’aider le pédiatre à pouvoir rendre service à l’enfant et ses parents, en leur évitant un passage dans un service d’urgences où le système mis en place donne légitimement la priorité aux “vraies” urgences. Les lésions les moins graves attendent donc plus longtemps. Nous ne reviendrons pas sur la situation difficile de ces unités, connue de tous. Le pédiatre, avec quelques connaissances de base, peut traiter certaines lésions bénignes, prescrire les examens utiles pour prendre une décision thérapeutique, ou préparer au mieux une consultation avec un spécialiste dans un second temps et sans urgence.

L’autre élément qui a changé, est la mise sur le marché de produits qui permettent de traiter plus facilement des petites plaies comme, par exemple, la commercialisation des colles biologiques en dosette à usage unique, des pansements type Steri-Strip, qui ne posent pas de problème de stérilisation, contrairement au matériel de suture. De même, il existe maintenant une vaste gamme de moyens de contention qui facilitent l’immobilisation d’une fracture simple ou d’une entorse. Les différents sujets abordés ont été sélectionnés en fonction de leur fréquence mais aussi de l’importance de la prise en charge initiale. Ceci est particulièrement vrai pour les brûlures. Le simple fait de les refroidir immédiatement à l’eau courante diminue les séquelles éventuelles. Se faire expliquer les circonstances de l’accident et connaître le milieu familial fait parfois soupçonner une maltraitance. Savoir apprécier l’étendue de la brûlure chez l’enfant permet de sélectionner celles qui nécessitent une hospitalisation.

L’article concernant les plaies est très pratique. Il insiste sur les éléments qui font qu’une plaie doit être traitée en milieu chirurgical (au niveau de la main par exemple) et détaille tous les “trucs et astuces” facilitant le traitement de celles traitées en ville.

Les traumatismes des dents temporaires sont très fréquents. L’exposé insiste sur le rapport étroit entre la dent temporaire et le germe de la dent définitive qui peut alors présenter des séquelles plus ou moins sévères en fonction de l’âge et du type de traumatisme. Comme toute structure en croissance, un suivi spécialisé est indispensable pour essayer de faire que les séquelles soient les moins graves.

Quel que soit le type de traumatisme, il se déroule ensuite dans un contexte de stress et de culpabilité. Il faut avoir les mots et les connaissances pour rassurer, traiter rapidement la douleur. Tout ceci aide alors au recueil et à l’enregistrement des informations concernant le mécanisme de l’accident, si important à faire préciser. Toutes ces notions sont utiles également[...]

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