Les brûlures chez l’enfant restent un traumatisme fréquent, en particulier chez les moins de 4 ans. Elles sont majoritairement occasionnées par des liquides chauds, expliquant l’aspect en mosaïque des lésions [1]. Le mode de cicatrisation de l’enfant est différent et ses complications spécifiques. Les faibles comorbidités et les mécanismes physiologiques liés à la croissance sont des facteurs de bon pronostic. Cependant, la cicatrisation est souvent très rapide, voire explosive [2]. La rééducation de l’enfant brûlé a donc de nombreuses spécificités (fig. 1) et nécessite une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire spécialisée telle que celle de l’hôpital de Pédiatrie et de Rééducation (HPR) de Bullion. Les spécificités de cette prise en charge en rééducation de l’enfant brûlé ont fait l’objet d’une présentation lors du 43e Congrès de la Société française de brûlologie en juin 2024 [3].
Un mode de cicatrisation différent, des complications spécifiques
Vers le 2e mois après l’épidermisation, il apparaît une poussée inflammatoire plus intense et plus prolongée que chez l’adulte (12 au 24e mois) avec des complications plus importantes, variables selon l’âge de l’enfant.
Chez les humains, la peau fœtale régénère sans cicatrice jusqu’à approximativement 24 semaines d’aménorrhée [4]. Le nourrisson cicatrise particulièrement bien, de 6 mois à 2 ans. Le mode évolutif est variable. De 2 ans à la puberté, c’est l’inflammation cicatricielle qui domine [2].
Les complications de la cicatrisation peuvent être résumées par l’acronyme HARA : H : Hypertrophie ; A : Adhérence ; R : Rétraction ; A : Attraction [5].
Prise en charge des complications
Hypertrophie (fig. 2)
Elle est causée par une production excessive de fibres[...]
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