Selon le DSM-5, les troubles du neurodéveloppement désignent un ensemble se caractérisant par un déficit du développement des compétences cognitives, motrices, langagières ou sociales [1]. Parmi eux figurent les troubles spécifiques des apprentissages (TSA), définis comme des difficultés d’acquisition et d’utilisation des compétences scolaires fondamentales (lecture, écriture, calcul), qui ne peuvent être expliquées par un trouble du développement intellectuel, un trouble sensoriel, un trouble neurologique majeur, ni par des facteurs environnementaux défavorables (carence éducative, contexte socio-économique). Les TSA comprennent notamment la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dysgraphie et la dyspraxie (ou trouble du développement de la
coordination, TDC) [1].
Dans ce contexte, la question de l’indication d’une imagerie cérébrale se pose pour exclure une cause organique sous-jacente et orienter au mieux la prise en charge. Cette prescription doit répondre à des critères précis et être encadrée par un neuropédiatre, afin d’éviter des examens inutiles et de garantir une interprétation optimale des résultats.
Distinction entre TSA primaires et secondaires : le rôle-clé du diagnostic clinique
Le diagnostic de TSA repose sur une évaluation clinique complète et rigoureuse. L’examen général doit inclure l’appréciation de la croissance staturo-pondérale, du périmètre crânien, et la recherche d’éventuelles taches cutanées évocatrices d’un syndrome neurocutané. Un examen neurologique approfondi est indispensable pour dépister des anomalies motrices, sensitives ou cérébelleuses.
L’entretien avec les parents permet de recueillir des informations précieuses sur l’expression des difficultés d’apprentissage, leur contexte d’apparition, leur évolution ainsi que sur le comportement de l’enfant à domicile et en milieu scolaire.
Un TSA primaire est suspecté chez un enfant d’intelligence normale, en l’absence de déficit sensoriel, de trouble neurologique, de pathologie psychiatrique[...]
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