Auteur Chaix Y.

UMR 1214- Inserm/UT3- ToNIC – Unité de Neurologie pédiatrique, Hôpital des Enfants, CHU Purpan, TOULOUSE.

Question flash
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L’orientation vers un.e orthophoniste après dépistage permettra de poursuivre la démarche diagnostique et d’initier une prise en charge. Les Recommandations de bonne pratique (Leloup et al. 2022) sont accessibles sur htpps ://www.college-français-orthophoonie.fr/les recommandations-de-bonne-pratique/.

Au niveau étiologique, et plus spécifiquement au niveau cognitif, le bilan avec l’orthophoniste aura pour objectif de déterminer les déficits des fonctions cognitives associés à la difficulté d’apprendre à lire. Aujourd’hui, dans la littérature, il est le plus souvent admis l’existence d’au moins deux sous-types neurocognitifs distincts de dyslexie, sous-tendus en partie par des bases cérébrales différentes : le sous-type phonologique, le plus fréquent, secondaire à un déficit de conscience phonémique qui est la capacité à manipuler les sons composant les mots et le sous-type visuo-attentionnel caractérisé par une limitation de l’empan visuo-attentionnel (EVA) qui est la quantité d’éléments visuels distincts pouvant être traités simultanément au cours d’une fixation oculaire. La réduction de l’EVA traduit une limitation des capacités attentionnelles visuelles. Certains enfants pourront associer les deux déficits, on parlera de sous-type mixte.

Question flash Dyslexies, dysorthographies : quels outils de dépistage utiliser ?
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Le dépistage est la recherche d’une condition pathologique de manière systématique avec, en général, pour objectif, une prise en charge précoce afin d’en améliorer le pronostic.

La lecture peut être envisagée, par certains modèles, comme le produit des compétences de la reconnaissance des mots écrits et de la compréhension orale. Chacune de ces deux compétences est nécessaire au lecteur pour comprendre ce qui est écrit mais, prise individuellement, n’est pas suffisante pour accéder à la compréhension.

Question flash Troubles dys, où commence le pathologique ?
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Quand on parle de troubles “dys”, on fait généralement référence à certains troubles du neurodéveloppement qui se caractérisent par une atteinte “spécifique” d’une fonction cognitive avec des conséquences sur la mise en place des apprentissages au sens large (implicite ou explicite) comme le langage (trouble développemental du langage), la motricité (trouble développemental de la coordination) ou les apprentissages scolaires (troubles spécifiques des apprentissages avec déficit de la lecture, déficit de l’arithmétique ou déficit de l’expression écrite).

On parle de troubles et non de maladie, leur étiologie restant inconnue. Ils sont qualifiés de “primaires” et, d’un point de vue neurobiologique, leur origine est généralement supposée multifactorielle, résultant de l’interaction entre des facteurs génétiques et environnementaux. En l’absence de marqueurs diagnostiques biomédicaux, il est légitime de se poser la question de “où commence le pathologique” ?

Revues générales
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Fréquente mais méconnue, la maladie de Gilles de la Tourette débute dans la petite enfance. Elle est classée dans les troubles neurodéveloppementaux et son diagnostic repose sur des critères cliniques simples. Le tableau clinique est néanmoins complexe par la cooccurrence d’autres pathologies du neurodéveloppement comme le TDA/H (Trouble déficit de l’attention/hyperactivité) ou les TOC (Trouble obsessionnel-compulsif).
L’impact de la maladie peut être multiple : sphères familiale, scolaire, sociale et domaines physique, cognitif et psychoaffectif. Apprécier le retentissement de la maladie est l’étape préalable à la prise en charge. Informer l’enfant, la famille et l’école est systématique et fondamental. La prise en charge est forcément multidisciplinaire, aidée par des recommandations européennes.