Comment prévenir les carences nutritionnelles des enfants avec un TSA ?

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Jusqu’à 80 % des enfants avec un trouble du spectre autistique (TSA) présentent des difficultés alimentaires, principalement en rapport avec une sélectivité excessive, des troubles de la sensibilité accrus ou encore une rigidité particulière. Par ailleurs, une altération des fonctions exécutrices, une atteinte somatique, une douleur associée ou la mise en place d’un régime alimentaire spécifique dans le but d’améliorer le comportement des enfants peuvent aggraver ces troubles alimentaires.

Ces difficultés peuvent survenir dès la première année de vie, notamment lors de l’introduction des morceaux.

Prévention des carences nutritionnelles

Les apports nutritionnels des enfants et adolescents doivent être évalués régulièrement, idéalement par un diététicien. De plus, pour les enfants avec un TSA sévère, une prise en charge multidisciplinaire avec des orthophonistes, ergothérapeutes ou psychologues est parfois nécessaire pour accompagner les repas.

Dans les méta-analyses, par rapport aux enfants sans troubles du neurodéveloppement, les apports caloriques des enfants avec un TSA sont le plus souvent normaux ; en revanche, les apports en calcium et DHA liés à une faible consommation de produits laitiers et de poissons sont diminués [1]. Ainsi, après l’évaluation des apports, une supplémentation sera réalisée au cas par cas.

La carence martiale ne semble pas plus fréquente que dans la population générale, il faut cependant être vigilant chez les enfants avec un comportement de type PICA, une supplémentation sera instaurée devant des taux abaissés de ferritine [2].

La supplémentation en vitamine D, souvent déficitaire, doit être identique à celles des enfants sans troubles du neurodéveloppement.

Des déficits vitaminiques spécifiques en vitamines C, A, B12 et B1 sont décrits comme plus fréquents par rapport à la population générale. Ils ne surviennent cependant qu’en cas de régimes alimentaires restrictifs majeurs et prolongés [3]. Dans ces situations, des compléments multivitaminiques peuvent être proposés, un bilan nutritionnel sera réalisé annuellement pour rechercher des déficits en micronutriments. Cependant, au même titre que l’alimentation, la prise des supplémentations peut s’avérer complexe. Ainsi, dans certaines situations, la mise en place d’une suppléance nutritionnelle est nécessaire pour limiter le risque de carences en macro- et micronutriments.

Bibliographie

  1. Esteban-Figuerola P, Canals J, Fernandez-Cao JC et al. Differences in food consumption and; nutritional[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.