Complications à long terme de l’ICSI : doit-on s’inquiéter ?

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Selon le rapport d’activité annuel d’assistance médicale à la procréation (AMP) 2011 de l’Agence de la biomédecine (dernier rapport -publié), 23 127 enfants sont nés cette année-là en France après une AMP, soit 2,8 % des 821 589 naissances de cette même année. Ces nombres indiquent qu’actuellement en France, 1 enfant sur 36 est issu d’une grossesse obtenue par AMP [1].

On a fêté le 24 février 2012 les 30 ans d’Amandine, premier bébé français né après fécondation in vitro (FIV), 4 ans après Louise Brown, premier “bébé-éprouvette” du monde, née le 25 juillet 1978 au Royaume-Uni. Depuis la loi de bioéthique du 29 juillet 1994 “relative au don et à l’utilisation des éléments et produits du corps humain, à l’AMP et au diagnostic prénatal”, confirmée lors des révisions de 2004 puis 2011, la France a choisi d’inscrire l’AMP dans le seul champ médical : “l’AMP a pour objet de remédier à l’infertilité d’un couple ou d’éviter la transmission à l’enfant ou à un membre du couple d’une maladie d’une particulière gravité ; ce couple doit être composé d’un homme et d’une femme en âge de procréer” [2]. Malgré les revendications qui se sont manifestées à ce sujet lors de la dernière révision de la loi de bioéthique, les indications dites sociales (femmes seules, couples homosexuels, etc.) restent exclues en France du champ d’utilisation de l’AMP.

Depuis qu’elles existent, les différentes techniques d’AMP ont soulevé des questions sur l’avenir à long terme des enfants nés après une grossesse issue de ces pratiques, et de nombreuses publications ont débattu de ces questions. Elles ont déjà fait l’objet d’une mise au point dans Réalités Pédiatriques [3]. Mais de nouvelles données, publiées très récemment dans la littérature médicale, sont venues renouveler[...]

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À propos de l’auteur

Professeur de Pédiatrie, Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, PARIS.