Les conduites à risque chez l’adolescent : jusqu’où laisser faire ?

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Qu’entendons-nous par “conduite à risque” ? La prise de toxiques bien sûr, mais aussi les excès de vitesse et les mises en danger sur la route, l’absence de protection lors des rapports sexuels, l’appétence pour les sports violents ou extrêmes, la petite délinquance et, de façon plus élargie, toute entorse aux règles éducatives, familiales, sociétales confrontant l’adolescent au cadre éducatif.

Les études épidémiologiques récentes [1] confirment l’inflation de ces comportements. Parmi les jeunes de 17 ans, 68,4 % ont expérimenté le tabac (avec une initiation vers 14-15 ans), 58,5 % ont expérimenté l’ivresse alcoolique, 41,5 % ont essayé le cannabis, 3 % ont testé la cocaïne. Et les clignotants s’allument lorsqu’on s’intéresse aux usagers réguliers (10 consommations dans le mois au moins) : 31,5 % fument du tabac régulièrement, 6,5 % du -cannabis, 10,5 % consomment de l’alcool régulièrement.

Il est difficile de trouver une définition précise de la “conduite à risque” [2, 3]. On évoque généralement une volonté active de la part de l’ado de s’exposer à un danger où sa propre vulnérabilité est en jeu alors qu’il en a pris lui-même la décision, sans obligation.

Mais l’adolescent en a-t-il pleinement conscience et, surtout, comment l’expliquer ?

Une origine neuropsycho-pathologique

  1. Des[...]

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À propos de l’auteur

Service de Neuropsychopathologie de l’Enfant et de l’Adolescent, Hôpital neurologique Pierre‑Wertheimer, Hospices civils de Lyon, BRON.