L’érythème pigmenté fixe (EPF) est caractérisé par la présence de lésions uniques ou multiples, arrondies ou ovalaires, à bordure bien délimitée de quelques centimètres de diamètre (fig. 1 à 3). Elles sont initialement érythémateuses puis violacées ou brunes [1]. L’EPF peut siéger en n’importe quel endroit du tégument et des muqueuses [2, 3]. L’évolution est spécifique : en cas de réintroduction du médicament, les lésions récidivent au même endroit et cicatrisent en laissant une pigmentation résiduelle. L’EPF reste sous-diagnostiqué.
Épidémiologie
L’incidence de l’EPF n’est pas connue. Au sein des toxidermies, la fréquence de l’EPF varie d’un continent à l’autre. Dans les pays occidentaux, cette toxidermie est plus rarement rapportée en Europe et en Amérique du Nord [1]. En France, une série rétrospective multicentrique retrouve, auprès de 17 centres hospitaliers français, 59 observations d’EPF sur 3 ans [4]. Ces différences géographiques peuvent s’expliquer possiblement par une prédisposition génétique, encore peu explorée. Tous les âges sont concernés en particulier les enfants, décrits dans une série pédiatrique [5].
Médicaments en cause
Les médicaments sont nombreux, cela dépend des pays concernés. En France, les principaux médicaments pourvoyeurs d’EPF sont le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les antibiotiques (bêtalactamines, quinolones, sulfamides, cyclines, macrolides). Mais de nombreuses autres familles peuvent être à l’origine d’EPF.
Chez l’enfant, les publications font état d’AINS et d’antibiotiques (bêtalactamines, sulfamides…) [2, 3, 6].
Physiopathologie
L’érythème[...]
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