Un millier d’enfants ont un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année en France (tableau I). La première enfance est l’âge habituel de survenue, puis l’incidence réaugmente à l’adolescence. La prédominance masculine est modérée. Ces données, issues de registres internationaux, sont concordantes avec la pratique clinique, sauf pour les thromboses veineuses manifestement sous-diagnostiquées [1, 2].
L’amélioration de la prévention, de la prise en charge aiguë et des soins de suite a permis une baisse régulière de la mortalité [3]. À long terme, -cependant, la majorité des enfants gardent des séquelles (tableau I). La lésion -cérébrale survient en effet sur un -cerveau en -développement et beaucoup de conséquences motrices, intellectuelles, comportementales, psychologiques, adaptatives… peuvent n’apparaître que plusieurs années après l’accident, lorsque les fonctions cérébrales élaborées arrivent à maturation et que les sollicitations environnementales et scolaires augmentent. Plusieurs dizaines de milliers de personnes de tous âges vivent ainsi avec une déficience résiduelle d’AVC survenu dans l’enfance.
Les causes les plus fréquentes étant silencieuses (malformation vasculaire) jusqu’au moment de l’accident ou -d’allure banale (infection), la majorité des accidents surviennent chez des enfants en bonne santé (cf. encadré). Le risque d’artériopathie cérébrale est ainsi triplé au décours d’une infection respiratoire et multiplié par 17 dans les mois qui suivent une varicelle [4, 5]. En conséquence, la prévention primaire n’est possible que pour les situations où -l’accident est attendu, comme au cours de certaines maladies cardiaques, hématologiques ou métaboliques.
L’AVC de l’enfant est surtout mal reconnu à la phase aiguë. Le délai diagnostique, souvent supérieur à 24 h [6, 7], empêche la mise en place d’une prise en charge précoce qui a montré son efficacité chez l’adulte [8]. Une présentation clinique évocatrice, une démarche diagnostique et étiologique rapidement accessibles[...]
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