Au cours de l’année 2025, l’allergologie a connu de nouveaux développements avec l’apparition d’allergènes émergents et l’élaboration de plusieurs mises au point sur des sujets importants.

Allergies alimentaires acquises après transplantations d’organes

La transplantation d’organes chez les enfants et les adultes est vitale pour les personnes atteintes d’une insuffisance terminale d’un ou de plusieurs organes. En dehors des complications éventuelles propres à la transplantation d’un organe donné, celle-ci a été associée à la survenue d’allergies, principalement d’allergies alimentaires (AA).

En 1984, la première observation a été rapportée par Saarinen [1] chez une fillette âgée de 8 ans atteinte de leucémie aiguë myéloblastique qui avait reçu une greffe de moelle osseuse après sa première rémission. Son frère, atopique, était le donneur. La fillette greffée développa ensuite une allergie aux acariens et aux phanères d’animaux.

En 1997, Legendre et al. [2] ont décrit le transfert d’une AA à l’arachide chez 2 patients qui avaient bénéficié, le premier d’une double greffe foie et rein – le donneur étant un homme âgé de 22 ans atteint d’AA à l’arachide –, le deuxième, un homme de 35 ans, d’une double greffe rein et pancréas. En raison du transfert bien documenté de cette AA à l’arachide, il fut conseillé au receveur d’éviter strictement l’arachide et les produits susceptibles d’en contenir.

Indolfi et al. [3] ont précisé les aspects de ce syndrome de plus en plus fréquent, en raison de l’augmentation du nombre des greffes d’organes. S’il est difficile d’évaluer le nombre de cas depuis les publications de Saarinen [1] et de Legendre [2], le nombre d’allergies survenues après des transplantations d’organes doit actuellement dépasser 200 ou 300 cas. De plus,[...]

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