Auteur Dutau G.

Allergologue-pneumologue-pédiatre.

L'année pédiatrique 2022
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Comme au cours des années précédentes, les actualités en allergologie ont été nombreuses et importantes. Les unes ont concerné des allergènes nouveaux dont certains seront peut-être des allergènes émergents. D’autres demeurent des thèmes classiques, mais dont l’importance et/ou la complexité sont telles que les médecins se les ont rarement appropriés, même si des recommandations de sociétés savantes, internationales et nationales, ont été publiées et régulièrement actualisées. C’est en particulier le cas pour les anaphylaxies, les AA à l’arachide ou au sésame, la prévention primaire des allergies (à supposer qu’elle soit possible et pas trop contraignante), la gestion de la DA, et de bien d’autres sujets, sachant que cette sélection est très arbitraire.

Revues générales
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La dermatite atopique est une maladie inflammatoire de la peau qui évolue sur un mode chronique, le plus souvent associée à d’autres phénotypes de l’atopie tels que l’asthme, la rhinite allergique et l’allergie alimentaire (AA). L’étude LEAP (Learning About Peanut Allergy) a montré une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ayant bénéficié de l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois.
Cet article évalue les conséquences de l’étude LEAP, y compris sa faisabilité chez les enfants nourris au sein, les avantages de l’introduction précoce de divers aliments “allergisants” usuels entre 4 et 6 mois et les effets éventuels d’une restauration de la fonction barrière de la peau par l’application d’émollients, associés ou non à l’introduction précoce des aliments.

Revues générales
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Même si elle est peu commune compte tenu de l’importance de la consommation mondiale de miel, l’allergie alimentaire au miel mérite d’être connue, en particulier si le patient est allergique au pollen des fleurs butinées (Composées, Astéracées, Graminées, certains arbres). Les symptômes sont variés : syndrome d’allergie orale, troubles digestifs, urticaire de contact, angio-œdème, asthme, urticaire généralisée, anaphylaxie. Le diagnostic est facile devant les éléments de l’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE sériques spécifiques.
L’allergie à la gelée royale est surtout connue en Asie où sa consommation est fréquente car on lui attribue des vertus médicinales : ses symptômes sont souvent sévères. Très peu de cas d’allergies aux autres produits de la ruche (propolis, pelotes de pollen, rayons de miel) ont été décrits. Des cas de dermatoses de contact professionnelles à la propolis sont connus. La consommation de larves de faux bourdons représente une nouvelle cause d’allergie alimentaire associée à l’entomophagie.

L'année pédiatrique 2021
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En 2020-2021, comme à chaque exercice, les acquisitions en allergologie ont été nombreuses, même si certaines prolongent les nouveautés des années précédentes. Le diagnostic, le traitement et la prévention des AA restent toujours au centre des préoccupations des allergologues. La liste des thèmes abordés correspond à un choix qui comporte donc une part d’arbitraire.

Revues générales
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Après la rentrée de septembre, il existe des épidémies de crises d’asthme, parfois sévères. Ces exacerbations se présentent souvent sur un mode épidémique. Elles ont été décrites partout dans le monde sous l’appellation “épidémies d’asthme de septembre”. Curieusement, elles restent encore assez méconnues en France, bien qu’elles y aient été décrites.
Elles surviennent souvent après l’arrêt ou le relâchement du traitement de fond au début ou pendant les vacances et touchent principalement les enfants scolarisés âgés de 5 à 11 ans, mais pas uniquement. L’asthme de septembre est surtout viro-induit après des infections ORL banales. D’autres facteurs jouent un rôle au moins adjuvant tels que l’exposition à de nouveaux allergènes, le stress de la rentrée ou une faible adhésion au traitement de fond. Ces notions doivent être intégrées dans le cadre plus global de la saisonnalité de l’asthme, qu’il faut bien connaître pour mieux adapter sa gestion.

L’année pédiatrique 2020
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L’année 2020 a été marquée par de nombreuses acquisitions qui, pour certaines, soulèvent presque autant d’interrogations. Elles portent d’abord sur les allergies alimentaires et, par voie de conséquence, l’alimentation du nourrisson et l’immunothérapie par voie orale, ainsi que l’anaphylaxie, la dermatite atopique (DA) et l’asthme. Cette revue, basée sur les choix de l’auteur, ne peut prétendre à l’exhaustivité. Elle se termine par quelques notes, courtes pour la plupart.

Revues générales
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L’allergie au Ficus benjamina affecterait de 5 à 10 % des personnes exposées aux ficus, aussi bien les atopiques que les non-atopiques. Les allergènes de F. benjamina sont perannuels, présents dans la poussière de maison des sols moquettés, surtout à proximité de ces arbustes dans un rayon de 3 m. Les symptômes sont modérés (rhinite, conjonctivite) à plus sévères (asthme) ou même graves (anaphylaxie). L’allergie semble plus fréquente chez les sujets atteints de rhinite allergique vis-à-vis des pneumallergènes usuels.
Le diagnostic est facile devant l’interrogatoire qui recherche la présence de ficus dans la maison, l’anamnèse qui précise les circonstances de survenue et la positivité des prick tests et des dosages des IgE sériques spécifiques (Rast k81). Il faut rechercher des sensibilisations/allergies croisées avec les autres types de ficus, la figue, divers fruits et le latex d’Hevea brasiliensis. Le syndrome “ficus-figue” devrait être dénommé “ficus-fruit” en raison de la diversité des fruits impliqués, l’allergène croisant étant une cystéine protéase.
Le seul traitement est l’éviction allergénique. On conseille de ne jamais placer un ficus dans une chambre à coucher et il ne faut jamais dormir à côté d’un ficus !

L'année pédiatrique 2019
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En 2019, comme tous les ans, l’actualité allergologique a été très riche, de sorte que la sélection des thèmes présentés peut paraître un peu arbitraire. Néanmoins, l’œsophagite à éosinophiles, l’allergie au blé, l’into­lérance au blé/gluten non cœliaque, les interventions nutritionnelles précoces, l’actualité persistante des applications pour smartphones, le syndrome oral et le risque d’anaphylaxie qui lui est associé demeurent des sujets toujours débattus.

Revues générales
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Les comorbidités de la rhinite allergique sont de trois types : celles qui sont liées au fait que plusieurs comorbidités surviennent sur la muqueuse respiratoire dont plusieurs caractéristiques plaident en faveur d’une certaine unicité (asthme, sinusite) ; celles qui surviennent à une certaine distance du nez (conjonctivite, otite séreuse), affections régionales qui ont une relative indépendance ; celles qui sont une conséquence de la rhinite comme les altérations de la qualité de vie, les troubles du sommeil, l’anxiété, les apnées du sommeil, les anomalies bucco-dentaires, l’obésité, etc.
En pratique, pour n’envisager que la comorbidité principale, on peut soutenir que la rhinite allergique et l’asthme sont deux expressions d’un trouble respiratoire commun, même si l’on peut décrire des particularités pour ces deux affections. Presque tous les asthmatiques ont une rhinite allergique et le traitement soigneux de la rhinite améliore le contrôle de l’asthme.

Revues générales
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Depuis quelques années, les nouvelles technologies se sont multipliées pour aider les patients à mieux gérer les symptômes de leurs maladies chroniques. En prenant d’abord l’exemple de la rhinite allergique nous pouvons mesurer l’importance de ce phénomène, sa diffusion à de nombreuses pathologies, et tenter d’en évaluer les conséquences possibles.
Un recul plus important est nécessaire pour estimer la place des applications pour smartphones dans la prise en charge des maladies chroniques, en particulier pour l’asthme et les allergies. L’analyse de la littérature montre que le principal intérêt de ces applications est du domaine de l’éducation thérapeutique. Il faut privilégier celles conçues avec l’aide des médecins, en collaboration avec les patients.

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