Auteur Dutau G.

Allergologue-pneumologue-pédiatre.

L’année pédiatrique 2023
0

Le nombre des actualités et celui des nouveautés en allergologie se maintient à un niveau très élevé car l’incidence des allergies, toutes formes confondues, reste toujours importante, voire augmente. Cette situation est surtout associée à la fréquence accrue des AA, qui se maintient, années après années. De plus, de nouveaux allergènes apparaissent et leur nature biochimique est minutieusement précisée1. Sur le plan professionnel, l’exploration des AA, souvent difficile, en particulier lorsqu’elles sont multiples chez le même patient, est devenue une branche de l’allergologie, au point que le diagnostic est souvent porté dans des Centres Experts, dont le nombre est de plus en plus important. Il en existe au moins un dans la plupart des régions, sinon des grandes villes de France. Il est démontré que les allergies, en particulier la RA et les AA, peuvent débuter au cours des premiers mois de la vie, décrites alors sous l’appellation “Allergies des Tout-Petits”, notion récente que l’étude LEAP a bien attestée [1-4].

Revues générales
0

Les prick tests (PT) sont des examens de réalisation courante en allergologie, en pratique hospitalière et privée. Ils sont faciles à réaliser, indolores et fiables. Ils peuvent être effectués chez les jeunes nourrissons, pour autant que la peau réagisse aux témoins positifs et ne réagisse pas au témoin négatif (glycérine) ce qui indiquerait un dermographisme empêchant leur interprétation. Plus sûrs, les PT ont remplacé les intradermoréactions (IDR), parfois responsables de réactions systémiques. Toutefois, au cours des 10-20 dernières années, des réactions systémiques/anaphylactiques ont été décrites après les PT, surtout vis-à-vis des aliments. Bien que ces cas soient rares, de fréquence estimée à 0,05 à 0,08 p. 1 000 patients, les médecins doivent en connaître la possibilité et savoir les prévenir. Les PT doivent être effectués par un personnel rompu à leur réalisation, dans un environnement spécialisé, disposant de tous les moyens de traitement de l’urgence. Parmi les recom­mandations indiquées dans cette revue, l’une des plus importantes, en particulier en allergologie alimentaire, est d’éviter d’effectuer simultanément un nombre trop important de tests.

Dossier : Allergies alimentaires
0

La gestion de l’allergie alimentaire (AA) à l’arachide a longtemps été basée sur les évictions allergéniques, logiques pour les allergologues, et sur des tentatives de prévention chez les mères enceintes ou allaitantes et leurs nourrissons.
L’étude LEAP a montré que : 1) le risque d’AA à l’arachide est particulièrement élevé chez les nourrissons âgés de moins d’1 an, souffrant d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ; 2) l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois entraîne une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf. Les tentatives d’immunothérapie ont commencé au milieu du xxe siècle par des cas anecdotiques impliquant des allergies au poisson, à l’œuf, au LDV, et surtout à l’arachide. Les centres experts en allergologie alimentaire ont utilisé l’ITO, principalement à l’arachide (allergène de plus en plus fréquent depuis une quarantaine d’années). Parmi ces immunothérapies, il faut citer l’ITS-SC à la noisette qui a multiplié par 5 ou plus la quantité de noisette tolérée.

Revues générales
0

L’allergie à l’iode, c’est-à-dire l’allergie à l’atome d’iode, n’existe pas. En revanche, des réactions adverses de mécanismes variés ont été décrites vis-à-vis des produits de contraste iodés (PCI), des désinfectants iodés (polyvidone iodée [PVP]), des excipients contenant de la polyvidone non iodée et de certains médicaments (amiodarone). Cet amalgame – allergie à l’iode/allergie aux PCI – est souvent à l’origine de décisions médicales inappropriées. Enfin, un mythe doit être combattu : les individus allergiques aux poissons et aux fruits de mer ne sont pas à risque de développer des réactions aux PCI ou aux PVP sous prétexte que l’eau de mer peut contenir de l’iode (elle en contient en réalité une très faible quantité) !

L'année pédiatrique 2022
0

Comme au cours des années précédentes, les actualités en allergologie ont été nombreuses et importantes. Les unes ont concerné des allergènes nouveaux dont certains seront peut-être des allergènes émergents. D’autres demeurent des thèmes classiques, mais dont l’importance et/ou la complexité sont telles que les médecins se les ont rarement appropriés, même si des recommandations de sociétés savantes, internationales et nationales, ont été publiées et régulièrement actualisées. C’est en particulier le cas pour les anaphylaxies, les AA à l’arachide ou au sésame, la prévention primaire des allergies (à supposer qu’elle soit possible et pas trop contraignante), la gestion de la DA, et de bien d’autres sujets, sachant que cette sélection est très arbitraire.

Revues générales
0

La dermatite atopique est une maladie inflammatoire de la peau qui évolue sur un mode chronique, le plus souvent associée à d’autres phénotypes de l’atopie tels que l’asthme, la rhinite allergique et l’allergie alimentaire (AA). L’étude LEAP (Learning About Peanut Allergy) a montré une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ayant bénéficié de l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois.
Cet article évalue les conséquences de l’étude LEAP, y compris sa faisabilité chez les enfants nourris au sein, les avantages de l’introduction précoce de divers aliments “allergisants” usuels entre 4 et 6 mois et les effets éventuels d’une restauration de la fonction barrière de la peau par l’application d’émollients, associés ou non à l’introduction précoce des aliments.

Revues générales
0

Même si elle est peu commune compte tenu de l’importance de la consommation mondiale de miel, l’allergie alimentaire au miel mérite d’être connue, en particulier si le patient est allergique au pollen des fleurs butinées (Composées, Astéracées, Graminées, certains arbres). Les symptômes sont variés : syndrome d’allergie orale, troubles digestifs, urticaire de contact, angio-œdème, asthme, urticaire généralisée, anaphylaxie. Le diagnostic est facile devant les éléments de l’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE sériques spécifiques.
L’allergie à la gelée royale est surtout connue en Asie où sa consommation est fréquente car on lui attribue des vertus médicinales : ses symptômes sont souvent sévères. Très peu de cas d’allergies aux autres produits de la ruche (propolis, pelotes de pollen, rayons de miel) ont été décrits. Des cas de dermatoses de contact professionnelles à la propolis sont connus. La consommation de larves de faux bourdons représente une nouvelle cause d’allergie alimentaire associée à l’entomophagie.

L'année pédiatrique 2021
0

En 2020-2021, comme à chaque exercice, les acquisitions en allergologie ont été nombreuses, même si certaines prolongent les nouveautés des années précédentes. Le diagnostic, le traitement et la prévention des AA restent toujours au centre des préoccupations des allergologues. La liste des thèmes abordés correspond à un choix qui comporte donc une part d’arbitraire.

Revues générales
0

Après la rentrée de septembre, il existe des épidémies de crises d’asthme, parfois sévères. Ces exacerbations se présentent souvent sur un mode épidémique. Elles ont été décrites partout dans le monde sous l’appellation “épidémies d’asthme de septembre”. Curieusement, elles restent encore assez méconnues en France, bien qu’elles y aient été décrites.
Elles surviennent souvent après l’arrêt ou le relâchement du traitement de fond au début ou pendant les vacances et touchent principalement les enfants scolarisés âgés de 5 à 11 ans, mais pas uniquement. L’asthme de septembre est surtout viro-induit après des infections ORL banales. D’autres facteurs jouent un rôle au moins adjuvant tels que l’exposition à de nouveaux allergènes, le stress de la rentrée ou une faible adhésion au traitement de fond. Ces notions doivent être intégrées dans le cadre plus global de la saisonnalité de l’asthme, qu’il faut bien connaître pour mieux adapter sa gestion.

L’année pédiatrique 2020
0

L’année 2020 a été marquée par de nombreuses acquisitions qui, pour certaines, soulèvent presque autant d’interrogations. Elles portent d’abord sur les allergies alimentaires et, par voie de conséquence, l’alimentation du nourrisson et l’immunothérapie par voie orale, ainsi que l’anaphylaxie, la dermatite atopique (DA) et l’asthme. Cette revue, basée sur les choix de l’auteur, ne peut prétendre à l’exhaustivité. Elle se termine par quelques notes, courtes pour la plupart.

1 2 3 4