Auteur Dutau G.

Allergologue-pneumologue-pédiatre.

Revues générales
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L’édition 2024 du Congrès francophone d’allergologie, dont nous résumons les principales acquisitions et interrogations, a été, comme toujours, riche en nouveautés avec, comme fil conducteur, “L’allergie à travers les âges” : auto-injecteurs dans tous les établissements scolaires ? Eczéma de contact de plus en plus fréquent chez les enfants < 3 ans, régime alimentaire chez la femme enceinte, la prévalence des allergies diminue-t-elle avec l’âge ? Allergies alimentaires, nouvelle cause de harcèlement scolaire, 30 % des anaphylaxies induites par l’alimentation et l’exercice physique associées à des cofacteurs, guêpes polistes en France dans le Sud mais aussi dans le Nord. En dehors des revues classiques et des discussions du type “pour” ou “contre”, le CFA 2024 était riche en communications affichées, dont certaines deviendront certainement des faits cliniques insolites ou des revues critiques.

Dossier : Allergologie
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Le diagnostic basé sur les composants allergéniques constitue un chapitre nouveau de l’allergologie, de plus en plus maitrisé par les allergologues, mais très peu connu par les pédiatres qui doivent se familiariser avec la nouvelle sémantique qu’il génère. Il permet de préciser le schéma de sensibilisation des allergiques, en particulier celui des multiallergiques/multisensibilisés, d’aider à différencier la réactivité croisée et la co-sensibilisation, et d’exclure une allergie ou, au contraire, de révéler des sensibilisations/allergies inattendues. Les dosages des IgE dirigées contre les allergènes moléculaires sont surtout intéressants pour mieux comprendre certaines situations cliniques. Dans la pratique courante, ils ont moins d’intérêt pour le diagnostic lui-même, et presque pas d’intérêt pour la prise en charge du patient. Toutefois, dans la mesure où ces techniques sont relativement récentes, on ne peut préjuger que des développements nouveaux pourront apparaître au cours des prochaines années.

L’année pédiatrique 2023
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Le nombre des actualités et celui des nouveautés en allergologie se maintient à un niveau très élevé car l’incidence des allergies, toutes formes confondues, reste toujours importante, voire augmente. Cette situation est surtout associée à la fréquence accrue des AA, qui se maintient, années après années. De plus, de nouveaux allergènes apparaissent et leur nature biochimique est minutieusement précisée1. Sur le plan professionnel, l’exploration des AA, souvent difficile, en particulier lorsqu’elles sont multiples chez le même patient, est devenue une branche de l’allergologie, au point que le diagnostic est souvent porté dans des Centres Experts, dont le nombre est de plus en plus important. Il en existe au moins un dans la plupart des régions, sinon des grandes villes de France. Il est démontré que les allergies, en particulier la RA et les AA, peuvent débuter au cours des premiers mois de la vie, décrites alors sous l’appellation “Allergies des Tout-Petits”, notion récente que l’étude LEAP a bien attestée [1-4].

Revues générales
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Les prick tests (PT) sont des examens de réalisation courante en allergologie, en pratique hospitalière et privée. Ils sont faciles à réaliser, indolores et fiables. Ils peuvent être effectués chez les jeunes nourrissons, pour autant que la peau réagisse aux témoins positifs et ne réagisse pas au témoin négatif (glycérine) ce qui indiquerait un dermographisme empêchant leur interprétation. Plus sûrs, les PT ont remplacé les intradermoréactions (IDR), parfois responsables de réactions systémiques. Toutefois, au cours des 10-20 dernières années, des réactions systémiques/anaphylactiques ont été décrites après les PT, surtout vis-à-vis des aliments. Bien que ces cas soient rares, de fréquence estimée à 0,05 à 0,08 p. 1 000 patients, les médecins doivent en connaître la possibilité et savoir les prévenir. Les PT doivent être effectués par un personnel rompu à leur réalisation, dans un environnement spécialisé, disposant de tous les moyens de traitement de l’urgence. Parmi les recom­mandations indiquées dans cette revue, l’une des plus importantes, en particulier en allergologie alimentaire, est d’éviter d’effectuer simultanément un nombre trop important de tests.

Dossier : Allergies alimentaires
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La gestion de l’allergie alimentaire (AA) à l’arachide a longtemps été basée sur les évictions allergéniques, logiques pour les allergologues, et sur des tentatives de prévention chez les mères enceintes ou allaitantes et leurs nourrissons.
L’étude LEAP a montré que : 1) le risque d’AA à l’arachide est particulièrement élevé chez les nourrissons âgés de moins d’1 an, souffrant d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ; 2) l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois entraîne une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf. Les tentatives d’immunothérapie ont commencé au milieu du xxe siècle par des cas anecdotiques impliquant des allergies au poisson, à l’œuf, au LDV, et surtout à l’arachide. Les centres experts en allergologie alimentaire ont utilisé l’ITO, principalement à l’arachide (allergène de plus en plus fréquent depuis une quarantaine d’années). Parmi ces immunothérapies, il faut citer l’ITS-SC à la noisette qui a multiplié par 5 ou plus la quantité de noisette tolérée.

Revues générales
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L’allergie à l’iode, c’est-à-dire l’allergie à l’atome d’iode, n’existe pas. En revanche, des réactions adverses de mécanismes variés ont été décrites vis-à-vis des produits de contraste iodés (PCI), des désinfectants iodés (polyvidone iodée [PVP]), des excipients contenant de la polyvidone non iodée et de certains médicaments (amiodarone). Cet amalgame – allergie à l’iode/allergie aux PCI – est souvent à l’origine de décisions médicales inappropriées. Enfin, un mythe doit être combattu : les individus allergiques aux poissons et aux fruits de mer ne sont pas à risque de développer des réactions aux PCI ou aux PVP sous prétexte que l’eau de mer peut contenir de l’iode (elle en contient en réalité une très faible quantité) !

L'année pédiatrique 2022
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Comme au cours des années précédentes, les actualités en allergologie ont été nombreuses et importantes. Les unes ont concerné des allergènes nouveaux dont certains seront peut-être des allergènes émergents. D’autres demeurent des thèmes classiques, mais dont l’importance et/ou la complexité sont telles que les médecins se les ont rarement appropriés, même si des recommandations de sociétés savantes, internationales et nationales, ont été publiées et régulièrement actualisées. C’est en particulier le cas pour les anaphylaxies, les AA à l’arachide ou au sésame, la prévention primaire des allergies (à supposer qu’elle soit possible et pas trop contraignante), la gestion de la DA, et de bien d’autres sujets, sachant que cette sélection est très arbitraire.

Revues générales
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La dermatite atopique est une maladie inflammatoire de la peau qui évolue sur un mode chronique, le plus souvent associée à d’autres phénotypes de l’atopie tels que l’asthme, la rhinite allergique et l’allergie alimentaire (AA). L’étude LEAP (Learning About Peanut Allergy) a montré une réduction significative du risque de développer une AA à l’arachide chez les nourrissons atteints d’eczéma sévère et/ou d’allergie à l’œuf ayant bénéficié de l’introduction précoce de protéines d’arachide entre les âges de 4 et 11 mois.
Cet article évalue les conséquences de l’étude LEAP, y compris sa faisabilité chez les enfants nourris au sein, les avantages de l’introduction précoce de divers aliments “allergisants” usuels entre 4 et 6 mois et les effets éventuels d’une restauration de la fonction barrière de la peau par l’application d’émollients, associés ou non à l’introduction précoce des aliments.

Revues générales
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Même si elle est peu commune compte tenu de l’importance de la consommation mondiale de miel, l’allergie alimentaire au miel mérite d’être connue, en particulier si le patient est allergique au pollen des fleurs butinées (Composées, Astéracées, Graminées, certains arbres). Les symptômes sont variés : syndrome d’allergie orale, troubles digestifs, urticaire de contact, angio-œdème, asthme, urticaire généralisée, anaphylaxie. Le diagnostic est facile devant les éléments de l’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE sériques spécifiques.
L’allergie à la gelée royale est surtout connue en Asie où sa consommation est fréquente car on lui attribue des vertus médicinales : ses symptômes sont souvent sévères. Très peu de cas d’allergies aux autres produits de la ruche (propolis, pelotes de pollen, rayons de miel) ont été décrits. Des cas de dermatoses de contact professionnelles à la propolis sont connus. La consommation de larves de faux bourdons représente une nouvelle cause d’allergie alimentaire associée à l’entomophagie.

L'année pédiatrique 2021
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En 2020-2021, comme à chaque exercice, les acquisitions en allergologie ont été nombreuses, même si certaines prolongent les nouveautés des années précédentes. Le diagnostic, le traitement et la prévention des AA restent toujours au centre des préoccupations des allergologues. La liste des thèmes abordés correspond à un choix qui comporte donc une part d’arbitraire.

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