Staphylocoques et dermatite atopique : faut-il s’en préoccuper ?

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La peau constitue la première barrière contre les agressions de l’environnement. Il s’agit d’un écosystème complexe d’une surface d’environ 2 m². En tant qu’interface avec le milieu extérieur, la peau est colonisée par de multiples micro-organismes : levures, bactéries, virus, parasites [1]. On sait qu’ils sont inoffensifs et peuvent même être protecteurs. En effet, il a été montré que ces microbes modulent l’immunité adaptive et innée de l’hôte sur lequel ils sont. Cette modulation s’effectue grâce à une interaction avec les lymphocytes T. Ces micro-organismes constituent le microbiome cutané.

La composition du microbiome dépend des particularités physiques et chimi-ques de la peau (annexes, épaisseurs), et est donc différente en fonction des localisations. Elle dépend également de l’âge, du sexe et de certains facteurs immunologiques.

Des études ont montré que la chaleur et l’humidité sont associées avec un spectre plus large de micro-organis-mes. Sur la peau sèche, il existe une dominance de bactérie Gram -négatif [2]. Notre organisme est immédiatement colonisé après la naissance. Une connaissance plus précise de la diversité du microbiome chez le nouveau-né et sa relation avec certaines pathologies, comme la dermatite atopique, ouvre de nouvelles voies de recherches [3].

Interaction du microbiome et du système immunitaire

La peau représente une barrière physique et immunologique. La composition du microbiome présente à la surface varie en fonction de l’immunité innée et adaptive de l’hôte. L’immunité innée permet d’orchestrer de manière adaptée la réponse vis-à-vis de micro-organismes commensaux ou pathogènes. Une dysfonction de ce système conduit à une réponse inadéquate à un pathogène ou à un état inflammatoire chronique [4].

Par ailleurs, les cellules immunitaires de l’immunité adaptive représentées par les lymphocytes intraépithéliaux sont également impliquées dans le maintien de l’intégrité de la surface cutanée. Ils jouent un rôle dans la tolérance des micro-organismes commensaux et dans la réponse adaptée vis-à-vis des pathogènes. Des travaux récents ont montré des similarités du microbiome chez des patients atteints de différents déficits immunitaires (syndrome hyper-IgE[...]

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À propos de l’auteur

Cabinet de Dermatologie, PARIS.