Tolérance des corticoïdes inhalés : toutes les molécules se valent-elles ?

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Les corticoïdes inhalés (CI) sont le traitement de première intention de l’asthme persistant. Les CI les plus utilisés chez l’enfant en France sont la fluticasone propionate (FP), le budésonide (BUD) et la béclométasone dipropionate (BDP). Les principaux effets secondaires systémiques des CI chez l’enfant concernent la croissance, le métabolisme osseux et la fonction surrénalienne [1].

L’objectif de cet article est de faire le point sur les effets indésirables systémiques principaux des différents CI chez l’enfant. Les effets secondaires locaux des CI ainsi que les complications de la corticothérapie orale ne sont pas traités dans ce chapitre.

Propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques

L’activité systémique des CI, responsable de leurs effets secondaires, dépend de plusieurs facteurs : leur formulation (solution ou suspension), leurs propriétés pharmacocinétiques, leur posologie, la dose effectivement délivrée (elle-même dépendant des modalités d’inhalation, de la technique d’inhalation, de l’observance), la puissance de la molécule choisie (FP > BUD > BDP) ainsi que de facteurs génétiques (susceptibilité individuelle aux corticoïdes) [1, 2].

La pharmacocinétique des CI est schématisée sur la figure 1 (page suivante). Les effets secondaires systémiques résultent du passage dans le sang de la molécule, sous sa forme active, depuis l’oropharynx et le tractus digestif (-fraction déglutie) et le poumon.

Appro-ximativement, 50-90 % de la dose inhalée se dépose dans la bouche et l’oropharynx. En l’absence de rinçage, une fraction importante est déglutie, absorbée via le tube digestif puis transportée jusqu’au foie où elle est inactivée (effet de premier passage hépatique), avant d’atteindre la circulation -générale. La fraction non inactivée par le foie atteignant la circulation générale peut provoquer des effets secondaires systémiques. La biodisponibilité orale (proportion déglutie disponible pour absorption systémique) est £ 1 % pour la FP, d’environ 10 % pour le BUD, -d’environ 40 % pour la BDP. Par ailleurs, l’effet de premier passage hépatique est plus important pour la FP et le BUD que pour la BDP. En général, les[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.