Allergie à l’arachide : données épidémiologiques récentes

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Leickly F et al. Peanut allergy : an epidemiologic analysis of a large database. J Pediatr, 2018;192:223-228.

Les prévalences de la sensibilisation et de l’allergie à la cacahuète sont en augmentation. Les familles des enfants concernés se posent des questions sur cette allergie dans la vie de tous les jours dont les réponses sont souvent confuses et contradictoires sur Internet. Il y a peu d’études pédiatriques récentes sur les données épidémiologiques des enfants atteints.

Le but de ce travail était de renseigner les familles et les professionnels de santé sur les questions habituellement posées à partir de l’analyse d’un registre spécifique de patients.

Les enfants inclus dans registre “Riley Peanut”, dans l’Indiana, d’avril 2011 à mars 2016 ont été contactés pour participer à l’étude. Les données concernant les antécédents familiaux et personnels étaient récupérées ainsi que les résultats des tests allergologiques. Une allergie à la cacahuète était définie par une réaction clinique dans les 2 heures suivant l’ingestion de l’aliment avec des tests allergologiques positifs. Une sensibilisation correspondait à un prick test > 3 mm par rapport au témoin ou à des IgE spécifiques positives sans réaction clinique.

Sur les 1070 patients enregistrés sur 5 ans, 713 (67 %) avaient une allergie à la cacahuète et 357 (33 %) une sensibilisation. Sur l’ensemble des patients, 65 % avaient une dermatite atopique, 41 % un asthme et dans 68,7 % une autre allergie alimentaire notamment à l’œuf et au lait. Les patients étaient majoritairement caucasiens (76,8 %) avec un niveau socio-économique élevé (80 %). Les réactions cutanées étaient les plus fréquentes (55 % des cas) parmi lesquelles une urticaire généralisée (20,2 %) une urticaire de contact (28,5 %), un angiœdème (4,1 %), une urticaire avec angiœdème (0,6 %), une dermatite atopique (1,1 %). Une anaphylaxie survenait dans 34,9 % et une réaction digestive dans 10,6 %. L’âge moyen de la première réaction était de 1 an, elle survenait dans 87,6 % des cas avant l’âge de 3 ans. Une histoire familiale d’allergie ou de sensibilisation à la cacahuète était retrouvée dans 9,2 % des cas. Les patients présentant une allergie avaient significativement moins de dermatite atopique (p < 0,001), moins d’allergie à la cacahuète dans leur fratrie (p = 0,02), moins d’autres allergies alimentaires (p < 0,001) par rapport aux patients juste sensibilisés. Les tests du Χ² pour les 7 fruits à coque les plus fréquents ne révélaient significativement pas plus de sensibilisation chez les patients allergiques à la cacahuète par rapport aux enfants sensibilisés à la cacahuète. Sur les 525 patients ayant eu au moins une visite de contrôle, 21,3 % rapportaient une nouvelle réaction à l’aliment,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.