L’appendicite est une affection très fréquente dans l’enfance avec une incidence de 7-9 % et un pic de fréquence à 11-12 ans [1]. L’incidence de l’appendicite compliquée (perforation, abcès, plastron, péritonite) est, en revanche, nettement plus élevée chez l’enfant de moins de 6 ans (55-80 %). Le traitement est l’appendicectomie, le gold standard étant réalisé par incision dite de McBurney, depuis sa description en 1 894 [2]. L’apparition de la chirurgie -mini–invasive a révolutionné l’approche chirurgicale, et la première appendicectomie par cœlioscopie a été réalisée par Semm en 1983 [3]. Depuis, cette approche mini-invasive a connu un réel essor, même si elle n’est pas encore adoptée par tous les chirurgiens du fait de controverses concernant ses -indications et contre–indications, ses résultats -postopératoires, sa durée d’intervention et son coût. Le but de ce papier est d’analyser les avantages et inconvénients de -l’appendicectomie par cœlioscopie chez l’enfant afin d’en -déterminer les éventuelles limites.
Indications de la cœlioscopie pour l’appendicite de l’enfant
La prise en charge thérapeutique de -l’appendicite aiguë, qu’elle soit compliquée ou non, reste un éternel débat. Doit-on traiter une appendicite aiguë simple par antibiotiques seuls ? Doit-on l’opérer systématiquement ? Quid du traitement des appendicites compliquées ? Doit-on les refroidir par antibiothérapie ? Quelle antibiothérapie ? Faut-il les opérer à distance ?
Du fait de l’étendue de leur territoire, les Canadiens ont élaboré des recommandations périodiquement adaptées [4, 5], lesquelles ont été largement répandues et ont notamment favorisé l’utilisation d’une antibiothérapie pour le traitement initial des appendicites compliquées (plastron et abcès) suivi 6-8 semaines plus tard d’une appendicectomie à froid. L’appendicectomie reste donc une étape importante du traitement, le pourcentage d’appendicectomie par cœlioscopie étant en constante augmentation depuis une dizaine d’année : son utilisation serait passée de 22,2 à 90,8 % de 1999 à 2010 [6] et de 11,4 % à 31,3 % de 2000 à 2006 chez les enfants de moins de 5 ans [7].
Avantages
Les avantages accordés à l’approche cœlioscopique sont nombreux et variés.
- Le diagnostic[...]
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