L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) peut revêtir de multiples formes cliniques de diagnostic plus ou moins aisé : IgE-médiées, non IgE-médiées, syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) aigu ou chronique, infiltration éosinophilique du tube digestif. Son traitement repose sur une exclusion des protéines du lait de vache jusqu’à ce que leur tolérance soit acquise, habituellement entre 6 et 12 mois dans les formes classiques [1].

L’objectif de cet article est d’aborder les aspects nutritionnels de la prise en charge de l’APLV. Prévention nutritionnelle, choix de la formule infantile, âge de la diversification et mesures diététiques adjuvantes chez les enfants allergiques aux protéines du lait de vache.

Prévention nutritionnelle de l’APLV

1. Au cours de la grossesse

Une exclusion des protéines du lait de vache au cours de la grossesse n’a aucun effet préventif sur la survenue ultérieure d’une APLV [2]. Bien au contraire, à l’instar de la prévention de l’allergie à l’arachide et aux fruits à coque par leur consommation régulière par la mère au cours de la grossesse [3], une exclusion du lait et des produits laitiers par une mère enceinte pourrait augmenter le risque d’APLV chez son enfant.

2. Chez un nourrisson exclusivement allaité au sein

L’exclusion des protéines du lait de vache du régime d’une mère allaitante n’est pas recommandée pour prévenir la survenue d’une APLV chez l’enfant[...]

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