Auteur Salles J.-P.

Centre de Référence des Maladies Rares du Métabolisme du calcium et du phosphate, ENR BOND. Unité d’Endocrinologie Maladies Osseuses, Hôpital des Enfants, CHU de TOULOUSE. INSERM UMR 1043 CNRS 5828, Université Paul Sabatier Toulouse III.

Revues générales
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La carence en calcium est fréquente à l’adolescence. Elle est multifactorielle, intégrant des aspects liés au mode de vie. Les besoins en minéraux augmentent du fait du pic de croissance pubertaire et du pic de masse osseuse. Une carence en vitamine D amplifie la carence nutritionnelle en calcium.
Une carence calcique sévère peut générer des fractures dont il est difficile d’apprécier l’incidence réelle, car cette période expose aussi à une fragilité osseuse transitoire dite “physiologique”. Celle-ci est liée à une résorption accrue et à une porosité corticale temporaire, la carence calcique et la réaction parathyroïdienne qui en découlent contribuant à l’amplifier. Il existe aussi un découplage temporel entre la croissance osseuse et la minéralisation lors de l’adolescence. Des fractures répétées doivent faire envisager une carence calcique et/ou en vitamine D mais aussi une pathologie constitutionnelle sous-jacente. Un apport calcique suffisant facilite l’acquisition d’un pic de masse osseuse optimal.