Auteur Garcette Karine

Service de Pédiatrie, Hôpital Trousseau, PARIS.

Dossier : Nos habitudes remises en cause
0

Depuis plus de dix ans, la prescription d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) chez le nourrisson a considérablement augmenté. L’absence de traitement prokinétique efficace actuellement est probablement responsable de ce phénomène, mais il semble surtout nécessaire de cibler les indications de ce traitement, le reflux gastro-œsophagien du nourrisson étant principalement physiologique. Aussi, depuis quelques années, de nombreux travaux étudient l’efficacité des traitements par IPP, ce qui a ainsi conduit les sociétés européennes et américaines de gastro-entérologie pédiatrique à établir des recommandations en 2008. De manière générale, l’indication principale d’un traitement par IPP chez le nourrisson est limitée à l’œsophagite ulcérée confirmée par endoscopie. Un traitement empirique par IPP est le plus souvent déconseillé.