Auteur Legrand P.

Biochimie/Nutrition Humaine, Agrocampus-Ouest, RENNES.

Revues générales
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En pédiatrie, les carences lipidiques sont bien plus fréquentes et délétères que les potentiels excès, il est donc essentiel de les prévenir. Les carences quantitatives doivent être évitées en ajoutant des graisses (huile, beurre) dans chacun des plats salés du nourrisson et en proscrivant les aliments allégés en lipides chez l’enfant plus âgé. Les carences qualitatives concernent les acides gras essentiels (acides linoléique et α-linolénique) et leurs dérivés (acides arachidonique [ARA] et docosahexaénoïque [DHA]). Chez le nourrisson non allaité, les formules actuellement enrichies en DHA et ARA devront être privilégiées, en attendant l’application de la directive européenne qui
imposera un enrichissement systématique en DHA à partir de février 2020.
Après cette date, seules les préparations contenant à la fois du DHA et de l’ARA (dont l’ajout ne sera pas obligatoire) devront être prescrites afin de prévenir d’éventuelles carences en ARA. Chez l’enfant plus âgé, les consommations d’huiles végétales et de poissons 1 à 2 fois par semaine assureront les apports en acides gras essentiels et en DHA.