Auteur Enaud R.

Unité de Gastroentérologie pédiatrique, Hôpital des Enfants, CHU de BORDEAUX.

Compte rendu 21es JIRP
0

Les allergies sont habituellement classées en manifestations IgE-médiées et manifestations non IgE-médiées. Les manifestations IgE-médiées sont généralement assez caractéristiques et peuvent être cutanées (syndrome oral, urticaire, prurit), respiratoires (rhinite, asthme) ou cardiovasculaires (malaise, syncope, état de choc). Leur nature allergique est le plus souvent facile à évoquer car les symptômes apparaissent rapidement (de quelques minutes à quelques heures) après la prise de l’aliment. Les tests allergologiques (IgE spécifiques, prick tests cutanés) permettent d’identifier l’allergène en cause. Les manifestations non IgE-médiées sont plus difficiles à rattacher à une origine allergique car leur apparition est plus lente, évoluant souvent sur un mode chronique, sans relation temporelle très nette avec la prise de l’allergène. Les symptômes les plus habituels sont cutanés, comme la dermatite atopique, ou digestifs, comme le reflux gastro-œsophagien (RGO) et le tableau d’entéropathie du jeune nourrisson avec diarrhée chronique et cassure de la courbe de poids. À côté de ces présentations classiques bien connues des praticiens, d’autres manifestations d’allergie non IgE-médiée sont plus inhabituelles et plus difficiles à diagnostiquer, mais importantes à connaître car elles deviennent de plus en plus fréquentes.

Revues générales
0

La prévalence de l’infection à H. pylori diminue dans le monde occidental et dans certains pays émergents. La majorité des enfants infectés par H. pylori sont asymptomatiques et les différentes études pédiatriques ne trouvent pas toujours de relation entre la présence d’H. pylori et les troubles digestifs, notamment les douleurs abdominales récurrentes.
La recherche d’une infection à H. pylori est utile uniquement en cas de douleurs épigastriques en relation avec les repas ou réveillant l’enfant la nuit, associées ou non à des vomissements, suggérant une maladie peptique. Il n’existe pas d’association entre infection à H. pylori et reflux gastro-œsophagien chez l’enfant. La recherche d’une infection à H. pylori peut être utile en cas d’anémie ferriprive sans étiologie retrouvée et réfractaire au traitement martial, et en cas de purpura thrombocytopénique immun chronique.
Une gastrite nodulaire est l’aspect endoscopique le plus fréquemment rencontré. H. pylori est un facteur de risque d’ulcère duodénal, mais pas de lésions ulcéreuses gastriques chez l’enfant dans les pays à faible prévalence d’infection. Il n’a pas été décrit d’adénocarcinome pendant l’enfance et les cas de lymphome de type MALT sont exceptionnels.