Causes et délai de survenue des décès chez les grands prématurés de 2000 à 2011

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Patel RM et al. Causes and timing of death in extremely premature infants from 2000 through 2011. N Engl J Med, 372;4:331-340.

Bien qu’une amélioration du taux de survie des enfants -prématurés soit observée, cette population reste exposée à une mortalité néonatale élevée. Le taux de décès diminue pour chaque semaine de gestation supplémentaire. Dans les années 1990, la principale cause de décès des grands prématurés était l’immaturité avec une évolution défavorable survenant dans les 12 premières heures.

L’amélioration de la prise en charge notamment ventilatoire pourrait avoir diminué les décès de causes pulmonaires en augmentant en contrepartie les décès dus à d’autres causes. Dans la mesure où aucune grande cohorte n’est disponible, les auteurs ont évalué aux États-Unis les causes et le délai de survenue de décès chez des grands prématurés de 2000 à 2011.

Tous les nouveau-nés nés au cours de la période étudiée dans un centre hospitalier de recherche spécialisé en néonato-logie, avec un âge gestationnel entre 22 SA et 28 SA + 6 jours, répondaient aux critères d’inclusion. Les enfants inclus étaient suivis de manière prospective de la naissance jusqu’à 120 jours de vie ou jusqu’à un éventuel décès, ou jusqu’à la sortie d’hospitalisation. Les enfants hospitalisés au-delà des 120 premiers jours de vie avaient un suivi jusqu’à 1 an. Les causes des décès étaient réparties en entités distinctes : immaturité, syndrome de détresse respiratoire, entérocolite ulcéro-nécrosante (ECUN), dysplasie bronchopulmonaire (DBP), infection, atteinte du système nerveux central (SNC), anomalies congénitales ou autres. Les causes de décès ont été évaluées sur la période globale, puis sur trois périodes : 2000‑2003, 2004‑2007 et 2008‑2011.

Sur la période globale d’observation, 22 248 enfants répondant aux critères d’inclusion sont nés dans un des 25 centres -participant à l’étude. Parmi ceux-ci, 6 075 (27,3 %) sont -décédés au cours de l’hospitalisation néonatale. L’âge gestationnel, le poids de naissance et le sexe des enfants décédés n’étaient pas différents au cours des trois périodes. Par rapport aux naissances vivantes, un âge gestationnel < 25 SA et l’absence de corticothérapie anténatale étaient significativement plus fréquents chez les enfants ayant une évolution défavorable. De 2000 à 2011, on observait une augmentation significative du nombre de femmes recevant des corticoïdes en anténatal, de naissance par césarienne et une diminution de l’antibiothérapie prénatale. Le taux d’utilisation de la ventilation haute fréquence passait de 28,3 % entre 2000 et 2003 à 38,5 % entre 2008 et 2011 ; en revanche, il n’existait pas de différence dans l’utilisation du surfactant sur les trois périodes. Le taux de mortalité[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.