Diagnostic des infections pédiatriques à Helicobacter pylori par PCR dans les selles

0

En préambule

Helicobacter pylori (H. pylori) est une bactérie spiralée microaérophile à Gram négatif colonisant les cryptes de la muqueuse gastrique des humains [1]. H. pylori ne possède pas de réservoir animal ni environnemental [2]. La transmission est interhumaine, essentiellement intrafamiliale, et s’effectue dans les premières années de la vie [2]. H. pylori infecte la moitié de la population mondiale, 30 % de la population française. La prévalence, faible chez les enfants, augmente avec l’âge (effet de cohorte). Elle est plus élevée chez les personnes originaires de pays en développement [2].

La majorité des personnes infectées présente une gastrite chronique, la plupart du temps asymptomatique. Seulement 5 à 10 % des personnes infectées vont développer, le plus souvent à l’âge adulte, un ulcère gastrique ou duodénal et 1 à 3 % un cancer gastrique (adénocarcinome ou lymphome du MALT) [1]. En France, cela représente chaque année 80 000 cas d’ulcères gastroduodénaux et 6 000 cancers gastriques (taux de survie à 5 ans de 20 %). H. pylori est reconnu comme carcinogène de classe 1 par l’Organisation mondiale de la santé ([OMS] 800 000 morts par cancer gastrique dans le monde chaque année). Les enfants et les adolescents développent rarement des complications de l’infection chronique par comparaison à l’adulte, et les indications de recherche et de traitement d’une infection à H. pylori sont restreintes à la rare maladie peptique de l’enfant [3].

Les traitements d’éradication de l’infection par H. pylori comprennent un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) associé à 2 ou 3 antibiotiques, choisis parmi la clarithromycine, l’amoxicilline, la lévofloxacine, le métronidazole, la tétracycline et la rifamycine. Le traitement guérit les ulcères gastroduodénaux et évite leurs récidives, il prévient l’évolution vers l’adénocarcinome gastrique et guérit les lymphomes du MALT sans translocation associée [4]. En France, les indications de diagnostic et de traitement des adultes sont bien encadrées par des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). Pour les enfants, plusieurs recommandations ont déjà été publiées [5, 6].

Chez l’enfant,[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos des auteurs

Service de pédiatrie, CH de NIORT.

Laboratoire de bactériologie,
Hôpital du KREMLIN-BICÊTRE.

Laboratoire de bactériologie hygiène,
CHU de POITIERS.